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Conflit d’intérêts Borne : De Rugy assure la tutelle sur les transports

Restera ou ne restera pas. D’ici quelques heures, nous devrions être fixés sur le sort de Elisabeth Borne qui, selon nos informations, ne devrait pas être inquiétée malgré les soupçons de conflits d’intérêts lancés par le journal Le Monde. La ministre des transports, ancienne patronne de la RATP, vient d’être déportée de l’attribution du marché de l’exploitation de CDG Express.

Le gouvernement a voulu faire bien faire les choses : c’est par décret publié samedi que la ministre a été déportée de l’attribution du marché de l’exploitation de CDG Express, la relation ferroviaire rapide devant relier Paris à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle afin d'”éviter toute suspicion possible de conflit d’intérêts”. Le texte précise que l’attribution de ce contrat sera désormais confiée au ministre de la transition écologique, François de Rugy, qui assure « la tutelle sur les transports ».

“Cette décision a été prise afin de prévenir toute suspicion possible de conflit d’intérêts, compte tenu des responsabilités précédemment exercées par Elisabeth Borne à la tête de la RATP, qui est membre d’un groupement candidat à l’attribution de ce contrat”, explique-t-on dans l’entourage de la ministre.

Concernant l’autre dossier, celui du tronçon de la future autoroute A79 dans l’Allier, un concurrent en lice a demandé si des dispositions avaient été prises pour éviter un éventuel conflit d’intérêts, avait affirmé Le Monde la semaine dernière. Pour rappel, la ministre des transports a travaillé chez Eiffage, de juillet 2007 à mars 2008. Mais là, aucun décret de déport de Elisabeth Borne sur ce dossier. « Lorsqu’elle était en poste chez Eiffage Mme Borne n’a jamais travaillé sur ce projet dont l’éventualité d’une mise en concession n’avait à l’époque même pas encore été annoncée par l’Etat » a tenu à préciser son entourage. La décision d’attribution sur ce dossier doit intervenir avant la fin de l’année et met en concurrence la plupart des grands groupes du BTP: Bouygues, NGE, SPIE et Vinci et … Eiffage.

Hervé Rébillon
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