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Fret : il faut désaturer le nœud ferroviaire lyonnais

Le président de SNCF Réseau Patrick Jeantet a estimé hier à Lyon que désaturer le «noeud ferroviaire lyonnais» était un «sujet majeur» pour améliorer le fret ferroviaire en France, en perte de vitesse. Aujourd’hui, douze lignes de chemin de fer convergent sur Lyon, y formant le «noeud ferroviaire» le plus complexe et le plus emprunté de France.

«Sur le fret, la première critique que nous adressent les entreprises ferroviaires c’est qu’on n’est pas capable de donner des sillons de bonne qualité, c’est-à-dire, prévisibles, à l’avance, fermes», a déclaré Patrick Jeantet, en marge d’une convention des managers de SNCF Réseau. « C’est la raison pour laquelle je pense que le noeud ferroviaire lyonnais, qui est en train d’être débattu, tout comme le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise, est un sujet majeur si on veut améliorer substantiellement le fret ferroviaire en France. Tant qu’on n’aura pas ça, on fera des choses qui amélioreront mais marginalement», a-t-il poursuivi.

Aujourd’hui, douze lignes de chemin de fer convergent sur Lyon, y formant le «noeud ferroviaire» le plus complexe et le plus emprunté de France. Quelque 1200 trains y circulent chaque jour. La Commission nationale du débat public (CNDP) organise depuis le 11 avril et jusqu’au 11 juin une vaste consultation des habitants de la région de Lyon sur les deux options proposées par SNCF Réseau pour accroître de 40% le trafic ferroviaire en heure de pointe. Il s’agit de construire, soit en aérien soit en souterrain, deux voies supplémentaires sur 10 kilomètres entre les quartiers de Caluire-Saint-Clair et de la Guillotière.

Le volume de marchandises transportées sur rail a baissé de 19% entre 2008 et 2016, selon une étude du ministère de la Transition écologique. Pour tenter d’endiguer ce recul, les installations de triage font l’objet d’un plan d’investissements sur cinq ans, avec des dépenses passant de 10 à 20 millions d’euros par an, a précisé Patrick Jeantet.

SNCF Réseau s’est également appliqué à nouer une relation «plus approfondie» avec les chargeurs et les ports pour essayer d’anticiper les volumes à embarquer et ainsi réserver des sillons en avance, couplant cette mesure avec le développement d’un nouveau système informatique «intelligent» d’attribution des sillons.

(avec agences)

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