Le Comité des usagers du réseau routier national a préféré retarder l’annonce des nouveaux tarifs autoroutiers, de peur d’ajouter de l’huile sur le feu dans le contexte actuel. L’agence Reuters révèle en effet que la hausse de ces tarifs devraient être plus forte que prévue : environ +1,8%. L’association 40 Millions d’automobilistes a vivement réagi. Aucune réaction pour l’instant des fédérations du transport routier.
Cette augmentation est une manière pour les sociétés d’autoroute d’amortir les coûts engendrés par les 700 millions d’euros de travaux dans le cadre d’un investissement autoroutier (travaux des échangeurs, création d’aires de covoiturage etc.). Ce programme succède à un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d’euros décidé durant le quinquennat de François Hollande.
Par ailleurs, l’usager de l’autoroute va rembourser, entre 2019 et 2023, les pénalités dues à la suite du gel des péages en 2015. Cette annonce lancée en décembre 2014 par Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, et validée par le gouvernement Valls, va coûter 500 millions d’euros aux usagers des autoroutes, selon l’Arafer. L’addition est donc salée.
La présentation des nouveaux tarifs, qui devait être faite lundi dernier, a été repoussée au 11 décembre. L’application de la formule pourrait déboucher sur une augmentation d’environ 1,8%, contre +1,55% en 2018. Rappelons qu’en pleine crise des gilets jaunes, le gouvernement a préféré exclure les péages urbains du projet de loi sur les mobilités.
rebillon@trm24.fr
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