Le Parquet fédéral de Belgique annonce vouloir saisir 281 camions de la société Jost soupçonné de fraude sociale. 19 véhicules avaient déjà été saisis. Le transporteur dément les accusations.
Le dirigeant de Jost Group, Roland Jost, est suspecté d’avoir employé près d’un millier de conducteurs roumains dans des conditions inhumaines. La justice belge va jusqu’à porter des soupçons de « traite d’être humains ».
Roland Jost avait été placé en détention provisoire en mai 2017, à la suite d’une vague de perquisitions menées en Belgique et au Luxembourg où son groupe est implanté.
Les poursuites comprennent aussi des accusations de « blanchiment », « faux et usage de faux social » et « escroquerie en droit pénal social », ainsi que diverses infractions à la sécurité sociale et « défaut de paiement » des salaires. Le préjudice pour la sécurité sociale belge est estimé à 55 millions d’euros.
Dans un communiqué, le transporteur Jost Group se dit consterné par « la médiatisation réservée à ce dossier par le Parquet fédéral en totale violation de la présomption d’innocence ». Il prétend que le Tribunal de Première Instance de Liège a interdit la saisie illégale de plus de 300 camions souhaitée par le Parquet fédéral. « Cette décision remonte au 27 janvier dernier et le Parquet fédéral entend la contester » précise le groupe affirmant « qu’il a toujours réfuté avec vigueur les accusations qui lui ont été portées et continuera à le faire. Le Groupe a toujours indiqué vouloir collaborer avec les autorités dans ce dossier et espère vivement pouvoir se défendre enfin dans un climat serein. »
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