Selon nos informations, le gouvernement abandonnerait l’idée de taxer de nouveau le transport routier. Le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) qui devait apporter des idées pour dégager des priorités d’investissements avait préconisé de « mobiliser des recettes sur les poids lourds et les véhicules utilitaires légers au travers d’une application accrue du principe pollueur-payeur. »
Pour ne pas mettre de l’huile sur le feu, selon des sources proches du dossier auprès du gouvernement, Matignon aurait décidé de ne plus parler de cette nouvelle taxe dont le projet exact reste flou. Pas question d’irriter les transporteurs routiers à la veille d’un grand mouvement social chez les cheminots. Autant être en bon rapport avec le transport routier.
Toujours selon nos informations, Elisabeth Borne aurait fait passer le message et aurait demandé aux fédérations patronales de transport routier de « se tenir prêtes en cas de grèves du rail ». Le transport de marchandises et de voyageurs par route étant la seule vraie alternative en cas de coup dur.
Mais restons prudents, vu le contexte le gouvernement a tout intérêt à éteindre le feu concernant l’idée d’une nouvelle « redevance temporelle » pour les poids lourds. Son gain n’est pas négligeable pour le gouvernement. Le COI estime qu’elle pourrait rapporter 320 millions par an sur le périmètre poids lourds, et 240 millions supplémentaires si elle était également appliquée aux véhicules utilitaires.
rebillon@trm24.fr
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