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OPCO Mobilité : la CGT Transport remise en cause par les autres syndicats

Dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) sont menés à se restructurer. Ils sont rebaptisés Opérateurs de compétences (OPCO) et perdent la gestion de la collecte des contributions financières des entreprises, confiée à l’Urssaf. La CGT Transport qui joue cavalier seul est remise en cause par les autres syndicats (CFDT Transport, FO Transport, CFTC, CFE-CGC, SNATT), qui lui reprochent d’avoir ratifié seule sa participation à l’OPCO de la mobilité auquel appartient le Transport routier.

Une fois de plus, la CGT Transport fait bande à part. Le mois dernier, elle a ratifié en solo sa participation à l’OPCO de la mobilité. Elle n’a pas pu atteindre le seuil des 30 % puisqu’elle ne représente que 27 % des salariés.

Dans un communiqué commun, la CFDT Transport, FO Transport, CFTC, CFE-CGC, SNATT, ne décolèrent pas et le font savoir. « Nos organisations syndicales ne peuvent se satisfaire de l’accord conclu par la seule CGT, avec d’autres branches professionnelles, sur l’OPCO Mobilité, et demandent un certain nombre d’évolutions pour s’engager dans cet OPCO ». Ils ajoutent : « En premier lieu, le vote par collège prévu par l’accord OPCO Mobilité, doit rester une exception dans notre branche, car non conforme à l’ANI du 11 février 2012 sur le paritarisme. Ensuite, le poids de notre branche et les enjeux portant sur 780.000 salariés et 40.000 entreprises, justifient une place plus adéquate dans la gouvernance et le fonctionnement de l’OPCO :

  • Une présidence patronale confiée au transport routier, à une personne rompue au fonctionnement des institutions paritaires, avec l’expérience éprouvée des organismes de formation et de la CPNE ;
  • Une direction générale adjointe dédiée au secteur du Transport dans le cadre d’une direction bicéphale ;
  • La fixation d’un de deux nouveaux seuils à 500 000 et 700.000 salariés pour la détermination du nombre de sièges par 
branche.

Les syndicats précisent qu’ils ont conclu le 13 décembre dernier deux accords « fondateurs d’un renouveau du dialogue social » : la mise en place d’une CPPNI (commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation) d’une part et de moyens dédiés au dialogue social d’autre part. « Ces accords permettront de disposer de moyens supplémentaires pour mieux structurer la négociation collective et développer des actions de promotion et de valorisation de la profession » souligne le communiqué qui précise : « bien sûr les partenaires sociaux ont souhaité que collectivement employeurs et salariés financent le développement du dialogue social, et nous l’assumons pleinement ! ».

Nous n’avons pas pu joindre à cette heure la CGT pour connaître sa position.

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