Le chiffre donne le vertige. Pas moins de 3,4 millions de cyberattaques en tout genre ont été enregistrées en 2019 contre des entreprises de transport canadiennes (loin devant le secteur manufacturier avec 2,5 millions d’attaques). La dernière société en date touchée : TFI, un gros transporteur de messagerie nord-américain.
Selon les premiers éléments rapportés, le logiciel malveillant DoppelPaymer aurait crypté les fichiers à l’aide d’algorithmes très puissants difficiles à supprimer. Les dispositifs d’enregistrement électronique (ELD) sont remis en cause. Et le COVID a contraint les transporteurs à se digitaliser en un temps record. Les cyber-acteurs accèdent de plus en plus facilement aux ELD souvent non sécurisés. Ils permettent ainsi de s’introduire dans le système informatique et permettent aux hackers de se déplacer comme ils le veulent au sein du réseau commercial du transporteur.
En 2017, Maersk qui a été contraint de stopper ses opérations, a perdu 300 millions de dollars (253M€) de revenus après une attaque de NotPetya. Les cyberattaques n’épargnent pas non plus les petites entreprises de transport et les indépendants canadiens.
Les hackers n’hésitent pas à demander dans certains cas une rançon importante. Cet été, le FBI avait alerté déjà les transporteurs américains et canadiens du risque encouru.
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