Pas de mises en examen
Comme nous vous le révélions dès hier, le parquet de Libourne a annoncé la fin de l’instruction de l’accident entre un car et un camion à Puisseguin (Gironde) en 2015 qui avait fait 43 morts dont le conducteur du poids lourd. Il précise qu’« il n’y aura pas de mises en examen ». Les avocats des victimes craignent par conséquent que l’on s’achemine vers un non-lieu. Rappel des faits et explications.
« S’il n’y a pas de mise en examen c’est qu’on s’achemine vers un non-lieu », a conclu l’une des avocate de victimes et de leurs proches. « On n’est pas allé au fond des choses, on est en train de nous dire, 43 personnes sont mortes et “c’est la faute à pas de chance”», a-t-elle dénoncé à l’AFP.
Que va-t-il se passer désormais ? Cette étape procédurale ouvre un délai de 3 mois durant lequel les parties et le parquet peuvent faire des observations, avant les réquisitions du ministère public puis la décision finale du juge d’instruction. Cette étape «ne préjuge pas» de la teneur des réquisitions que prendra le parquet, a souligné le procureur de la République de Libourne, Olivier Kern.
Que s’était-il passé le jour du drame ?
Nous sommes le 23 octobre 2015, il est 7h30. Un camion et sa remorque se déportent pour une raison inconnue sur la gauche d’un virage. Arrive alors un car de retraités venant en sens inverse. Ce dernier s’embrase en moins de trois minutes. Très peu mobiles, les victimes, âgées, avaient été piégées dans le car et avaient péri brûlées vives ou asphyxiées. Le conducteur routier et son enfant qui l’accompagnait sont décédés dans l’incendie du camion.
Que disaient les conclusions de l’enquête ?
En 2017, le bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait apporté des conclusions dont la préconisation de renforcer les normes de construction des autocars, notamment la tenue des matériaux au feu. Dans son rapport, il attribuait la cause directe de l’accident à une perte de contrôle du poids-lourd entré en collision avec l’autocar. De plus, selon les enquêteurs, le réservoir supplémentaire de gazole du camion n’était pas homologué mais n’a pas été remis en cause dans le rapport. Reste de nombreuses questions comme les raisons exactes de la mise en portefeuille du poids lourds. Pendant des mois, des témoignages indiquaient une remorque défectueuse sans que l’information ne soit confirmée pendant l’enquête.
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Il est évident que avec la décision prise par l’Union européenne d’imposer un gaz pour les climatisation écologique mais inflammable
L’Europe pèse son poids dans le verdict