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L’OTRE présente un plan de relance du Transport routier

Le TRM comme secteur de première nécessité

L’OTRE publie un plan de survie « face à l’intensité de la dégradation de la situation actuelle des entreprises du transport routier » dans la perspective du plan de relance du gouvernement. Il se construit sur cinq points clés préalables et une trentaine de propositions concrètes. Parmi lesquelles : la reconnaissance réglementairement le transport routier comme un secteur de première nécessité « indispensable à la continuité de la vie économique et sociale de la Nation. »

Lire dans son intégralité le Plan de relance proposé par l’OTRE

 « L’impact de cette crise conjoncturelle est colossal pour notre secteur. Plus de 52% du parc de véhicules est à l’arrêt. Chacun doit avoir conscience qu’il n’y aura pas de pénurie des moyens de transport dans les mois à venir » prévient la fédération. « La reprise sera lente et progressive. La surcapacité sera durable avec des conséquences sur les prix, au niveau national comme européen. Ces prix pèseront sur les modèles économiques de la filière. »

La fédération propose ainsi d’interdire le cabotage en application de la clause de sauvegarde, de relancer la consommation en abaissant le taux de TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité, ou encore de soutenir l’investissement des entreprises de transport. Elle invite le gouvernement à créer une sorte de normalisation (label) des bonnes pratiques sanitaires décidées par les partenaires sociaux.

Des mesures fiscales préconisées

Parmi les mesures fiscales proposées, l’OTRE reformule sa demande d’anticiper le remboursement partiel de la TICPE au trimestre, de mettre en place un système de cartes attribuées à chaque transporteur pour les redevables de la TICPE « afin d’éviter l’avance de trésorerie. » Concernant la Taxe Spéciale sur les Véhicules Routiers (TSVR), l’organisation propose de mettre en place le paiement à terme échu et plus globalement un système permettant aux entreprises d’être exonérées de son paiement au prorata des périodes d’immobilisation des camions, au moins jusqu’à fin 2021.

L’OTRE propose aussi de mettre en place des mesures de contrôle des règles de la concurrence, notamment en mobilisant la DGCCRF sur la répression du délit de prix absolument bas dans le secteur. Elle demande un plan massif de contrôles des commissionnaires et des bourses de fret. Parmi les autres mesures préconisées : le report au 1er janvier 2022 de la baisse de 2 centimes sur le remboursement partiel de la TICPE et le report de la suppression progressive du taux réduit de la TICPE sur le gazole non routier (GNR).

Le gouvernement doit soutenir le secteur

L’OTRE avertit : « le gouvernement aura un rôle majeur à jouer pour soutenir notre secteur. D’abord en prolongeant et en repensant l’activité partielle des salariés, ensuite en étendant la notion à « l’activité partielle des moyens » afin que le matériel non utilisé n’affecte ni le coût d’exploitation, ni la trésorerie des entreprises. »

L’organisation devait présenter ce matin ce plan de relance du Transport routier de marchandises.

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