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Enquête FNTR : un quart des transporteurs français à l’arrêt

La FNTR publie une seconde enquête auprès des entreprises de transport dans le contexte de l’épidémie du conoravirus. Il en ressort qu’un quart d’entre elles sont à l’arrêt tandis que 78% de celles qui transportent de l’alimentaire et des aliments pour animaux poursuivent leur activité. L’automobile et du déménagement sont les secteurs les plus impactés.

L’enquête montre avant tout que toutes les entreprises de transport qui ne font pas d’alimentaire (soit 84%) tournent au ralenti (57%) voire ne tournent pas plus du tout (27%). En revanche, toutes celles qui transportent de l’alimentaire poursuivent leur activité : toutefois, 20% sont à l’arrêt partiel et seuls 2% sont en arrêt total.

L’automobile et le déménagement touchés

Les trois secteurs les plus impactés sont le transport lié au secteur de l’automobile (92 %), le déménagement (75 %) et la livraison de meubles et de menuiseries (75 %). En revanche, les 3 secteurs les moins impactés sont le transport d’animaux vivants (91 % des entreprises ne sont pas à l’arrêt), le transport alimentaire et d’aliments pour animaux (78 % des entreprises ne sont pas à l’arrêt) et produits médicaux, pharmaceutiques et cosmétiques (67 % des entreprises ne sont pas à l’arrêt). « Cela révèle tout l’hétérogénéité de l’impact de la crise sanitaire sur le secteur du TRM avec des types de transports sous tension, alors que d’autre type de transport sont pratiquement à l’arrêt. Le TRM et donc fortement dépendant de l’activité des secteurs clients » commentent les auteurs de l’étude.

Les TPEs et PMEs les plus impactées

L’addition est salée pour les transporteurs français. Les dirigeants interrogés pour l’enquête ont affirmé qu’ils avaient enregistré en moyenne une baisse de 48% de leur chiffre d’affaires. Près d’un quart (21 %) des entreprises ont perdu plus de 75 % de CA. Ce sont les TPEs et PMEs qui subissent le plus les conséquences de l’épidémie. « Les entreprises de 10 à 50 salariés sont les plus impactées en termes de baisse de CA et de camions à l’arrêt » précise l’enquête ajoutant qu’elles estiment avoir perdu 50 % de chiffre d’affaires et avoir 54% de leurs camions à l’arrêt. 36 % des TPE se trouvent à l’arrêt total de leurs activités, contre 11 % pour les entreprises de plus de 250 salaries. « Cela reflète le fort impact de cette crise sanitaire sur les TPE » indique la FNTR. Celles de plus de 250 salariés déclarent avoir perdu 44% de leur CA et avoir 44% de leur parc au parking.

Fort taux de retour à vide

L’étude révèle que 49 % des transporteurs enregistrent avec des départs ou des retours à vide. Cela impact fortement les coûts. Le CNR estime ainsi qu’une entreprise réalisant de la « longue distance ensemble articulé » faisait en moyenne 13,5% de kilomètres à vide avant la crise. Si cette même entreprise réalise aujourd’hui 25 % de kilomètres à vide, cela engendre un surcoût de 15,3 % sur chaque kilomètre réalisé par rapport à la situation avant crise sanitaire. « Donc, si en moyenne chaque kilomètre réalisé coûtait auparavant 1,30 Euro, maintenant il coûte 1,50 euro soit un surcoût de 200 euros chaque 1000 kilomètres » ajoute l’enquête.

L’Est la plus touchée

Le Grand Est est la région qui compte le plus grand nombre d’entreprises en arrêt total d’activité (33 %) contre 11% en Normandie. Cette dernière compte par ailleurs le plus grand nombre d’entreprises de transport en arrêt partiel (74%). Les trois régions qui comptent le plus de camions à l’arrêt sont Hauts-de-France (58 %), Provence- Alpes-Côte d’Azur (57 %) et Grand Est (58 %).

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