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Suspension cabotage : l’OTRE écrit aux parlementaires

L’OTRE n’a pas dit son dernier mot sur sa demande au gouvernement de suspendre le cabotage pour « sauver le secteur d’activité du transport routier et les nombreux emplois qu’il représente. » Depuis son courrier au ministère des transports en avril dernier, l’organisation patronale n’a reçu aucune réponse à ce jour.

« Alors que les finances publiques payent les salariés du transport routier au chômage partiel, les transporteurs moins disant socialement et économiquement (low-cost) déferlent sur le territoire, menaçant directement des milliers d’entreprises et emplois locaux. Les dommages collatéraux, sociaux et financiers, seront désastreux pour les collectivités et notre société » tient à souligner l’OTRE dans un communiqué.

L’OTRE rappelle qu’elle a adressé en avril dernier un courrier à Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux transports, dans lequel elle sollicite le gouvernement de mettre en œuvre le règlement européen n° 93-3118 du 25 octobre 1993 relatif à l’accès au marché du transport routier « qui prévoit, en cas de perturbation grave du marché intérieur, la possibilité pour un Etat de demander l’application de la clause de sauvegarde. » L’OTRE a été soutenue dans sa démarche par la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises). Les organisations syndicales FO-UNCP et FGTE-CFDT expriment la même demande.

L’organisation n’hésite pas à pointer du doigt les conducteurs des pays de l’Est : « pendant que les transporteurs français sont sur la touche, les transporteurs polonais, hongrois, roumains, bulgares et autres sont sur la route ! » lance l’OTRE qui ajoute que, « faute de contrôles efficaces des Corps de l’État, trop peu nombreux, ces conducteurs étrangers restent un mois, voire davantage sur le sol français pour y effectuer des livraisons de marchandises dans le cadre d’opérations de cabotage illégales. »

Evoquant la protection sanitaire du secteur, l’OTRE écrit aussi que, « suspendre le cabotage c’est encore préserver les prix de transport face à une forme de dumping tarifaire d’entreprises low-cost qui pillent les marchés hexagonaux échappant aux transporteurs français durement éprouvés par cette crise sanitaire. »

Pour l’heure, le gouvernement ne s’exprime ni sur cette demande de suspension du cabotage ni sur la demande d’un plan de relance du transport routier proposé par l’ensemble des fédérations du secteur.

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