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Affaire Travail dissimulé : Luc Nadal, président de Gefco, placé sous le statut de témoin assisté

Comme nous vous l’indiquions, Gefco est suspectée d’avoir bénéficié d’un système illégal de prêt de salariés par des sociétés étrangères. 10 personnes au total ont été mises en examen dont Luc Nadal, président du directoire de Gefco, qui a été placé sous le statut de témoin assisté en tant que responsable légal. C’est ce que nous a confirmé la direction du groupe.

Dans le cadre de cette enquête pour travail dissimulé et recours en bande organisée au service d’une personne exerçant un travail dissimulé, confiée à l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI), le patron de Gefco a été placé en garde à vue vendredi dernier. Il a par ailleurs été personnellement « placé sous le statut de témoin assisté » avant d’être relâché, « car il a produit des pièces montrant qu’il avait réalisé des délégations de pouvoir à d’autres dirigeants », a indiqué le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic.

Les affaires publiques et médias du groupe nous ont contacté afin d’apporter quelques précisions. « Nous confirmons que trois anciens collaborateurs et un responsable actuel de Gefco France SAS ont été mis en examen pour travail dissimulé à l’égard de sous-traitants. Gefco SA (groupe) fait également l’objet de poursuites. L’enquête porte sur des faits prétendus de travail dissimulé de la part d’entreprises de transport qui ne se seraient pas acquittées de leurs charges sociales à l’état français. »

Gefco est suspecté d’avoir bénéficié d’un système illégal de « prêt de salariés » par ces entreprises polonaises et slovaques. Les gendarmes ont découvert 35 conducteurs qui transitaient « dans des conditions indignes » sur une base logistique à Quincey (Haute-Saône), selon Emmanuel Dupic.

Gefco nous a affirmé « avoir cessé de travailler avec ces entreprises de transport » sans les citer. Le groupe annonce par ailleurs avoir entrepris « une action de vérification et d’audit interne pour vérifier que les dispositifs de contrôle dans la gestion de ses sous-traitants sont parfaitement respectés. »

Pour la première fois, un ministre des transports a commenté ce type d’affaire. Jean-Baptiste Djebbari, a salué l’action de la Dreal et s’est « réjoui de la mise à jour de cette présomption de fraude d’ampleur ». « Les conditions sociales et de concurrence dans le transport routier sont des enjeux prioritaires pour garantir l’ouverture du marché intérieur et de meilleures conditions de travail pour les conducteurs », a souligné le ministre.

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