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Adoption du Paquet routier : la Bulgarie annonce un recours devant la justice

200 000 routiers roumains sans travail

Sans surprise, les pays de l’est expriment leur déception après l’adoption du Paquet routier qui fait désormais obstacle aux mauvaises pratiques de nombreuses entreprises de transport européennes. L’Union des transporteurs roumains (UNTRR) qui dénonce des «pratiques discriminatoires» entérinées par cette réforme estime que le pays va perdre 200 000 routiers. La Bulgarie a décidé d’intenter un recours devant la justice européenne.

Après de nombreuses négociations parfois difficiles entre États membres de l’est et ceux de l’ouest de l’UE, les eurodéputés ont approuvé mercredi soir un paquet mobilité, portant sur le détachement des conducteurs, leur temps de repos et une limitation du cabotage.

Parmi les principales mesures qui vont impacter le travail quotidien des conducteurs de l’est : les temps de repos. « L’adoption de la réforme européenne sur les conditions de travail des chauffeurs routiers, notamment leur temps de repos, va discriminer les transporteurs de l’est de l’Europe, sonnant le glas d’une partie de leurs activités et condamnant de nombreuses entreprises, » ont dénoncé hier les transporteurs roumains.

Les nouvelles règles obligent les entreprises de transport international de marchandises de s’organiser pour permettre aux conducteurs de rentrer chez eux à intervalles réguliers (toutes les trois ou quatre semaines). Si le chauffeur est loin de chez lui lors de sa période de repos hebdomadaire obligatoire, l’entreprise doit payer ses frais d’hébergement. Les camions devront aussi retourner au centre opérationnel de l’entreprise toutes les huit semaines.

Le ministère bulgare des Transports a qualifié la réforme d’«inacceptable», «déséquilibrée» et de «nature discriminatoire» et a annoncé un recours devant la justice européenne contre plusieurs dispositions de la réglementation. Le gouvernement bulgare a également mis en garde contre l’impact environnemental d’un retour régulier des camions à vide pour respecter les nouvelles règles.

« Le Parlement européen enterre l’industrie du transport routier international de Roumanie », a réagi l’Union des transporteurs roumains (UNTRR), dénonçant les «pratiques discriminatoires» entérinées par cette réforme. « Les nouvelles obligations se traduiront par un manque à gagner de 10% à 14% du chiffre d’affaires et de nombreuses entreprises n’y survivront pas. »

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