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Brexit : le risque d’un no deal pour les transporteurs

Aucun accord – un no deal – est de plus en plus envisagé entre Londres et Bruxelles. Les experts économiques qui estiment les chances d’un non accord à 50% préviennent des risques de perturbations dans les transports, en particulier pour les approvisionnements alimentaires et en médicaments. Les transporteurs seraient les premiers impactés. La commission Transport du Parlement européen vient de publier une étude sur le scénario d’un no deal pour le transport de marchandises et de voyageurs. En voici des extraits.

Les transporteurs craignent surtout la réintroduction de contrôles aux frontières et au rétablissement de droits de douane qui pourraient avoir des conséquences sur les conditions de travail : temps d’attente rallongés et augmentation des coûts.

La commission Transport précise dans un premier temps qu’un Brexit sans accord signifierait que le Royaume-Uni quitte le marché intérieur de l’UE tant pour le transport routier, aérien, ferroviaire et maritime. « En conséquence, de nouvelles procédures douanières, réglementaires et de licences, ainsi que des contrôles aux frontières, auraient une incidence sur les opérations et tous les droits et obligations actuels fondés sur la législation de l’UE cesseraient. »

Concernant le volet Douane, l’étude rappelle que « la participation du Royaume-Uni à l’union douanière permet aux opérateurs d’exporter et d’importer des marchandises sans déclaration, sans devoir se soumettre à des contrôles sanitaires, vétérinaires et de sécurité. Quitter l’union douanière signifierait que le système actuel (et simplifié) pour le commerce des marchandises n’existerait plus. Cela pourrait entraîner des annulations d’expéditions ou une baisse des revenus pour les opérateurs de fret, entre autres. »

Le Parlement voit un moyen d’échapper aux lourdes conséquences d’un no deal en concluant plusieurs accords en matière de transport, de sûreté et de sécurité entre Londres et Bruxelles. L’harmonisation des règles d’accès au marché et d’accès à la profession de transporteur routier entre l’UE et le Royaume-Uni pourrait être réalisée en suivant les lignes directrices 2017 de l’EUCO. L’idée d’un espace de transport routier où les transporteurs routiers ont le droit de transporter des marchandises à destination et en provenance de Grande-Bretagne pourrait être conclue.

Le Royaume-Uni reste le 4è pays où la France exporte le plus (32,3 milliards €). Les importations en provenance du RU représentent 20,2 milliards d’euros. La réduction des échanges entre les deux pays pourrait baisser les investissements des britanniques chez nous de 3 à 5 milliards d’euros. Enfin, en cas d’un scénario de no deal, la France verrait sa part de contribution à l’Union européenne augmenter et estimée à 1,5 milliard d’euros, selon l’étude du Parlement européen.

Lire l’étude Brexit Transport and tourism, the consequences of a no deal scenario

 

2 Responses

  1. trop facile d’augmenter la contribution des pays en cas de no deal
    Pourquoi Bruxelles ne s’adapterait pas aux nouvelles conditions en réduisant sa voilure?
    Un transporteur qui perd un gros marché n’a que le choix de s’adapter ou de mourir ?

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