BREXIT

Brexit : les constructeurs automobile craignent pour leurs réapprovisionnements par camions

BMW qui possède des usines outre-Manche a été le premier à réagir depuis l’annonce du Brexit, la procédure de retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Le constructeur redoute d’importantes difficultés d’acheminements de ses pièces automobile et de ses équipements par camions en raison des nouvelles règles douanières à venir. BMW a été rejoint par Ford et d’autres constructeurs. Ensemble, ils espèrent négocier avec Londres pour alléger les procédures et les temps d’attente lord des passages à la frontière.

BMW qui participait cette semaine à une réunion d’industriels concernés par le Brexit n’a pas caché son inquiétude. Le constructeur fait rouler 150 poids lourds pour que ses usines basées en Grande-Bretagne puisse être réapprovisionnées en pièces détachées automobile. 118 en repartent vers les Etats membres de l’Union européenne. Pour Stephan Freismuth, directeur des douanes du groupe BMW, « quel que soit la forme que prendra le Brexit, les opérations douanières entre l’Angleterre et l’UE vont entraîner des retards considérables des camions qui transportent les pièces destinées à la production juste-à-temps des voitures. »

Penny Todd, responsable des douanes chez Ford Royaume-Uni, est lui aussi inquiet. « 2020 paraît loin mais mars 2019 nous paraît terrifiant. Nous sommes dans une période de transition suffisamment longue pour nous permettre à nous industriels de réagir » a commenté le responsable du constructeur qui prévoit des coût supplémentaires. Rappelons que la Grande-Bretagne doit quitter l’UE en mars prochain et une période de transition suivra jusqu’à la fin de 2020.

Pour la British Ports Association, « il faudra changer la culture du transport car il ne sera pas facile de vérifier tous les camions et leurs chargements. Les conducteurs et les transporteurs ne sont pas habitués. »

Eurotunnel présent lors de cette réunion a déclaré craindre les contrôles douaniers à venir et surtout leurs durées ainsi que les répercussions sur son trafic de navettes camions. 250 poids lourds empruntent le tunnel aux heures de pointe. Des espaces pour inspecter les camions devront être créés. Avec là encore des coûts non encore chiffrés.

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