BREXIT

Brexit-marchandises : pourquoi il ne se passe rien

La date tant attendue et redoutée est arrivée. Vendredi soir à minuit, le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne (UE) mais pas encore du marché unique européen. Autrement dit, il n’y a pas d’impacts (encore) sur les échanges de marchandises. Le futur accord commercial qui régira les relations entre les Britanniques et l’Union européenne et qui doit être négocié désormais sera primordial pour les entreprises de transport des deux côtés de la Manche.

Les échanges de marchandises entre les deux pays ne sont pas négligeables. Pas moins de 3 000 sociétés françaises sont implantées outre-Manche. 30 000 y exportent produits et services. La France est le 6e client du pays et son 7e fournisseur. Notre pays dégage un excédent commercial de 12 milliards d’euros. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un exemple qui donne tout son sens à l’importance des marchandises, du moins à leurs échanges : les pièces détachées importées et exportées pour le compte de Michelin peuvent franchir 53 fois la frontière. Et elles le font par poids lourds.

Mais Big Ben est restée muette vendredi soir à 23 heures chez les britanniques (minuit en Europe). Car peu de choses changent concrètement. Les contrôles restent identiques sur les routes, dans les gares et dans les aéroports. Donc pas de changement autant pour les personnes que pour les marchandises. Pourquoi ? Car depuis samedi (1er février), nous sommes entrés dans une période de transition. La réglementation en matière d’import ou export de marchandises ne bouge pas. Cette période, qui doit permettre de préparer la mise en œuvre de l’accord, notamment sur le libre-échange, doit théoriquement se terminer le 31 décembre mais peut être prolongée jusqu’en 2022.

Ce qu’il faut retenir. En clair, le 31 décembre prochain, à la fin de la période de transition du Brexit, après avoir quitté l’Union samedi, le Royaume-Uni quittera le marché unique européen. Les premiers contrôles des marchandises débuteront le 31 décembre à minuit, sauf si cette échéance est repoussée. Mais Boris Johnson, le premier ministre, a exclu cette hypothèse.

Et à partir du 1er janvier 20201 ? Théoriquement, les poids lourds devront être contrôlés. Mais concrètement entre 3 et 4% le seront. En revanche, chaque camion (ou conteneur) aura l’obligation d’avoir rempli une déclaration d’exportation côté britannique, une seconde déclaration d’importation côté européen ainsi qu’une déclaration des « règles d’origine ». L’objectif est de déterminer l’origine de la marchandise.

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