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Bruxelles durcira les normes d’émissions polluantes pour les poids lourds d’ici 2022

Bruxelles a présenté hier sa feuille de route pour une «mobilité durable». La Commission européenne a confirmé qu’elle proposera d’ici l’été prochain un durcissement des normes d’émissions polluantes pour les voitures et utilitaires, avant de s’attaquer d’ici 2022 à celles des poids-lourds.

La Commission européenne a présenté un plan d’action de 82 initiatives. « Cette stratégie jette les bases qui permettront au système de transport de l’UE d’accomplir sa transformation écologique et numérique et d’accroître sa résilience face aux crises futures. Comme il est indiqué dans le pacte vert pour l’Europe, le résultat à atteindre est une réduction de 90 % des émissions d’ici à 2050 grâce à un système de transport intelligent, compétitif, sûr, accessible et abordable » a indiqué la Commission. Parmi ses initiatives : écologiser le transport de marchandises en doublant le trafic ferroviaire de marchandises d’ici à 2050.

Lire dans son intégralité (en anglais) la Stratégie de mobilité durable et intelligente de la Commission européenne, cliquez ici

Même si elle ne l’a pas intégré dans ses 82 initiatives, dans un document annexe (plus discret), la Commission entend durcir les normes d’émissions polluantes pour les voitures et utilitaires, avant de s’attaquer d’ici 2022 à celles des poids-lourds. Alors que les objectifs CO2 pour les camions imposés déjà par Bruxelles paraissent irréalisables par les constructeurs (réductions de 15% d’ici 2025 puis de 30% d’ici à 2030).

« Nous partageons l’objectif d’un transport plus durable et plus intelligent pour l’avenir mais soyons pragmatique » avertit la FNTR. « Jusqu’à présent, le déploiement de carburants durables en Europe reste très faible. A ce jour, il n’y a pas d’indicateurs clairs donnés aux transporteurs sur le choix d’investir dans des alternatives vertes, comme les camions électriques ou hydrogène. L’électrification des véhicules lourds n’en est qu’à ses débuts et, par conséquent, le rôle des carburants à faibles émissions de carbone doit être reconnu ; comme le bio-GNV, d’autres bio carburants durables et le Power-to-X. Nous avons besoin de conseils précis sur les nouvelles alternatives énergétiques et l’assurance que les infrastructures associées suivront » ajoute-t-elle.

L’IRU est claire : « la stratégie de mobilité durable et intelligente de la Commission européenne ne parviendra pas à atteindre les objectifs de neutralité carbone pour 2050 car elle est basée sur une approche déformée du «réservoir à la roue» qui ne mesure que les émissions de CO2 à l’échappement du véhicule. Cela limitera considérablement le potentiel de décarbonation des marchandises commerciales et du transport de passagers par route. » Elle pense que « les plans de la Commission doivent utiliser l’approche plus globale du «puits à la roue» pour orienter des investissements publics et privés plus ciblés afin de réduire les émissions. »

Concernant le transfert modal, « la vieille référence », la FNTR estime que « cela ne reconnaît manifestement pas le rôle central que joue la route dans la livraison de marchandises en Europe, notamment souligné pendant la pandémie covid-19. Nous encourageons donc les législateurs à se concentrer sur la « coopération multimodale » en lien avec la proposition présentée dans le document sur la « logistique multimodale ».

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