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Bruxelles fixe sa définition de l’hydrogène dit vert

La Commission européenne a proposé hier que l’hydrogène produit à partir d’électricité nucléaire puisse être défini comme «vert». Le Parlement européen et les États membres disposent désormais d’un délai de 4 mois pour valider cette proposition.

Les critères proposés s’inscrivent dans une législation européenne, en cours de négociations, qui fixe des objectifs ambitieux d’hydrogène «renouvelable» d’ici 2030.

Que dit la Commission ? Le texte préparé par la Commission définit comme «vert» l’hydrogène fabriqué avec un électrolyseur directement connecté à une source d’électricité renouvelable «nouvelle», c’est-à-dire une infrastructure supplémentaire par rapport au parc actuel. Une façon d’encourager le déploiement de nouvelles énergies renouvelables et de ne pas accaparer les infrastructures existantes.

L’hydrogène sera «vert» si l’électrolyseur est alimenté à partir d’un réseau électrique où la part d’énergies renouvelables a atteint au moins 90% l’année précédente, auquel cas il n’y aura aucune exigence d’infrastructure renouvelable supplémentaire. Enfin, l’hydrogène pourra être considéré comme vert si le réseau électrique utilisé est largement décarboné, avec des émissions carbone liées à la production d’électricité ne dépassant pas 18 grammes équivalent CO2/mégajoule.

Une seconde partie du texte fournit une méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie des carburants renouvelables d’origine non biologique. La méthode tient compte des émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie des carburants, y compris les émissions en amont, les émissions liées à la consommation d’électricité du réseau, de la transformation et celles associées au transport de ces carburants jusqu’au consommateur final. La méthode précise également comment calculer les émissions de gaz à effet de serre de l’hydrogène renouvelable ou de ses dérivés s’il est coproduit dans une installation produisant des carburants fossiles.

Ces critères sont importantes pour les utilitaires et les poids lourds qui devront rouler avec de l’hydrogène vert. C’est une bonne nouvelle pour la France qui pourrait recourir à l’atome pour atteindre les objectifs d’hydrogène «renouvelable» de l’UE. En revanche, l’Allemagne et l’Espagne prônent une définition plus restrictive ne considérant comme «vert» que l’hydrogène issu de sources renouvelables.

(avec agences)

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