Notre visite au salon Viva Technologie (Paris Porte de Versailles jusqu’à samedi 17 juin) nous a permis de vérifier l’accueil réservée à une idée lancée voilà à peine 6 mois par le distributeur Carrefour pour tester une nouvelle forme de livraison ;
Un véhicule de livraison, sur la base d’un Renault Master électrique a été conçu par le carrossier sarthois Milla Group à qui l’on doit des véhicules autonomes et des réalisations très spéciales. La partie fourgon est aménagée de chaque côté avec des portes dotées de claviers à codes. Il y a 23 portes au total et les espaces de stockage sont de plusieurs dimensions. L’acheteur commande sur le site carrefour.fr puis il choisit son mode de livraison.
Dans la phase de test, les commandes sont préparées par l’entrepôt automatisé du Plessis-Pâté, dans l’Essonne puis acheminées au Carrefour Market proche du siège Carrefour de Massy (91). Les mises à disposition des commandes se font à proximité de résidences étudiantes du campus de l’école Polytechnique sur le plateau de Saclay. Il est prévu que la distance de 15 kilomètres pourrait être parcourue en mode 100% autonome, c’est-à-dire sans conducteur, ce qui serait une révolution.
Pour le moment, le véhicule est « accompagné » par un conducteur. Une fois arrivé sur place, les clients sont avertis et ils n’ont plus qu’à déverrouiller leur compartiment avec le code reçu par SMS. Le véhicule transporte des marchandises générales et des produits frais, mais pas du surgelé. Les clients doivent récupérer leurs courses dans un délai imparti. Ensuite, le véhicule retourne à son point de départ.
Hormis Milla, Carrefour s’appuie sur Bouygues Telecom avec la 5G et Goggo Network qui assure la logistique. Si aujourd’hui un conducteur est au volant du fourgon, à terme Goggo Network sera capable d’effectuer le suivi à distance depuis un poste de contrôle capable de gérer plusieurs véhicules. A partir de ce moment, l’économie se fera sur le coût du conducteur. Alexandre Bompard, PDG de Carrefour l’a annoncé, bientôt « Une navette complètement autonome va pouvoir circuler sur des axes routiers à fort trafic à 70 kilomètres/heure ». L’idée est bien de déployer ce concept. Dans un premier temps, il sera demandé à la première navette de pouvoir assurer plusieurs rendez-vous dans des lieus différents autour de la zone de chalandise d’un premier magasin.
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