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Cette étude canadienne qui révèle que routier est un des métiers les plus épuisants

Une étude canadienne récente met en avant la pénibilité de plusieurs professions. Parmi lesquelles : conducteur routier. Le métier arrive au deuxième rang de la prévalence de l’épuisement professionnel, derrière les travailleurs de la santé. Il semblerait que la pandémie est accentuée cet effet d’épuisement chez les routiers travaillant en première ligne.

L’étude réalisée par Recherche en santé mentale Canada a interrogé 5 500 salariés de différents secteurs d’activité. Pour le secteur du transport, elle précise qu’elle a porté essentiellement sur le métier de routier.

Le taux moyen d’épuisement professionnel est de 35% pour l’ensemble des métiers. Il atteint 40% dans le secteur du transport, derrière le secteur de la santé qui occupe la première place à 53%. Le secteur de la finance, du droit et de l’assurance ainsi que celui de l’éducation et les soins aux enfants suivent de très près celui du transport, respectivement à 39%, à 38%. L’épuisement professionnel est souvent caractérisé par la fatigue, le cynisme, la négativité et une efficience réduite au travail.

« Le secteur du transport est le moins positif de tous les secteurs pour tous les paramètres de santé et de sécurité psychologiques. Bien que les gestionnaires se sentent généralement plus positifs, ils ont un taux plus élevé d’épuisement professionnel » commentent les auteurs de l’étude.

La moitié des conducteurs (49%) se sont dits fiers du travail qu’ils exercent et 45% se disent voués au succès de leur organisation. Dans les deux cas, ces taux sont qualifiés de « considérablement plus bas que deux autres écarts-types ».

25 % des employés déclarent que leur lieu de travail n’a pas mis en place de politiques pour répondre aux préoccupations liées au COVID-19. C’est particulièrement vrai pour ceux qui travaillent dans le secteur des transports (35 %), mais de 20 à 25 % de tous les autres secteurs d’activité sont du même avis. Les conducteurs sont seulement 35% à considérer que leur milieu de travail gère adéquatement les situations où les clients ont des comportements inappropriés à leur endroit.

Enfin, plus de la moitié (62%) des conducteurs estiment que les gens de tous les milieux sont traités équitable dans leur environnement de travail et près de la moitié (47%) disent travailler dans des milieux où les gens se traitent mutuellement avec respect et considération.

Une telle étude serait intéressante en France voire en Europe alors que le débat sur la pénibilité professionnelle a commencé en vue d’être un jour légiférée.

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