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Comité interministériel de la logistique : 90 M€ accordés pour la digitalisation, la transition écologique et l’automatisation

Présidé par les ministres chargés de l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, et des transports, Jean-Baptiste Djebbari, le 2e Comité interministériel de la logistique s’est tenu hier sur le site d’Euralogistic (62). Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique, a remis aux ministres le rapport commandé par le gouvernement sur la logistique urbaine durable.

3 principales mesures ont été annoncées lors de Comité interministériel. Un appel à projet « Logistique 4.0 », a été lancé dans le cadre du plan d’investissement d’avenir n°4 (PIA4) doté d’une enveloppe de 90 M€, dédié à la digitalisation, la transition écologique et l’automatisation des chaines logistiques. Le lancement de la déclinaison régionale du CILOG avec des conférences régionales initiées en Bourgogne-Franche- Comté et en Ile-de-France. Autre mesure annocnée : avec la mise en lumière des « Territoires de logistique », comprenant des sites clés en main et friches réhabilitées, le gouvernement soutient l’attractivité de l’implantation logistique dans les territoires.

France Logistique salue les nouvelles annonces du gouvernement notamment en matière d’innovation et de RSE « qui viendront accompagner la transformation environnementale et digitale de notre secteur et en faire une filière d’avenir au service de l’activité et de l’économie française. »

« Ce 2ème CILOG confirme que la méthode public-privé permet la construction de solutions d’avenir pragmatiques, économiquement et écologiquement performantes. Cette construction d’une vision écosystémique du transport et de la logistique devra se poursuivre dans les années à venir. Les acteurs de la filière resteront vigilants pour en mesurer les avancées concrètes dans le temps » a indiqué Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique.

Que contient le rapport remis aux ministres ? Il porte principalement sur la logistique urbaine durable.

Voici les recommandations issues de ce rapport :

1) Renforcer l’implication des collectivités locales :

La mission recommande que le GART (groupement des autorités responsables de transport) soit chef de file pour organiser le partage des bonnes pratiques entre collectivités.

Pour cela, les élus disposent de trois principaux leviers :

– la place de la logistique dans la gouvernance locale ;

– l’aménagement et le foncier, pour rapprocher le stockage des lieux de

consommation ;

– les conditions de livraison, tant de circulation que de stationnement.

 

2) Compléter l’accompagnement par l’Etat : L’Etat est invité à :

– rassembler les observatoires territoriaux de logistique urbaine autour d’un observatoire national, et à intensifier les travaux sur le partage des données ;

– installer en lien avec les collectivités, des conférences logistiques territoriales pour partager les besoins et solutions des acteurs locaux ;

– mieux valoriser et prolonger le programme CEE InTerLUD, outil permettant d’initier et de concrétiser des dialogues public/privé locaux ;

– organiser un partage avec les collectivités des connaissances remontées de la taskforce « transition énergétique du transport routier », notamment utile pour la mise en œuvre des ZFE.

 

3) Lancer des travaux pour des évolutions législatives :

Ces évolutions pourraient notamment concerner la mise à disposition simplifiée des données publiques statiques (arrêté de circulation, places de stationnements), la dépénalisation des aires de livraison ou l’intégration de la logistique urbaine dans les plans de mobilité.

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