Une crise mondiale qui nécessite des solutions mondiales
Le Secrétaire général de l’IRU, Umberto de Pretto (photo), a lancé un véritable SOS à tous les gouvernements mondiaux : « nous sommes extrêmement préoccupés par le manque de coordination et d’approches individuelles mises en place. La communauté internationale ne peut faire face à cette pandémie que si elle agit ensemble. » Le représentant de millions de transporteurs précisant : « ayant contacté plus de 30 organisations et institutions internationales clés dans le monde, nos appels sont malheureusement largement sans réponse. »
A travers son message, l’IRU lance un appel mondial sans précédent pour une action immédiate et concertée des gouvernements et des organisations mondiales afin de garantir que le flux de marchandises continue de se déplacer et de stabiliser les réseaux de mobilité.
Pour aider l’industrie du transport routier à continuer de fournir l’essentiel, l’organisation souhaite que des actions nécessitent une coordination mondiale immédiate comme l’harmonisation des normes et conditions de sécurité pour les conducteurs. « Aujourd’hui, les conducteurs revenant de voyages internationaux sont souvent placés en quarantaine forcée de 14 jours, même s’ils ne présentent aucun symptôme. Ces mesures doivent être remplacées par l’accès à des outils de test et d’hygiène gratuits, afin de garantir que les conducteurs peuvent continuer à travailler en toute sécurité pour continuer à livrer les marchandises à temps » souligne l’IRU.
Ne pas fermer les frontières
Parmi les autres actions, celle de garder les frontières en mouvement et pas de contrôle systématique sur Covid-19. « Il existe une mosaïque d’approches nationales individuelles pour les opérations frontalières. Certains pays ont même fermé complètement leurs frontières au fret routier, d’autres les ont fermés aux conducteurs de certaines nationalités, quelle que soit la provenance du camion » fait-elle savoir. « Les pays doivent garder leurs frontières ouvertes, harmoniser les procédures d’inspection et de santé sur la base des normes internationales, et mettre un terme aux contrôles systématiques qui conduisent à l’immobilisation des marchandises dans de longues files d’attente. »
Soutenir financièrement
Enfin, l’IRU espère une meilleure aide pour les entreprises de transport. « Les petites et moyennes entreprises souvent familiales sont l’épine dorsale du transport routier à travers le monde, transportant des marchandises et des personnes et représentant jusqu’à 90% de l’industrie. Ces PME doivent recevoir une aide financière en premier lieu, pour éviter des faillites imminentes et des impacts économiques durables sur les chaînes d’approvisionnement et de mobilité. »
« Les gouvernements doivent regarder au-delà de leurs intérêts individuels et adopter une approche holistique dans le cadre d’une action coordonnée de nos institutions mondiales», a ajouté M. de Pretto. “Il s’agit d’une crise mondiale qui nécessite des solutions mondiales.”
rebillon@trm24.fr
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