Coronavirus

Coronavirus-TRM : la FNTR tente de sensibiliser l’Etat et le grand public

Si vous l’avez, c’est qu’un camion vous l’a apporté

La FNTR vient de lancer une campagne radio grand public « pour mettre à l’honneur l’engagement collectif du secteur et remercier la profession. » Des spots sont diffusés quotidiennement sur RTL et les réseaux sociaux. Après l’OTRE, elle a présenté au gouvernement son plan de reprise avec 12 propositions principalement économiques et fiscales, comme l’intégration d’un pied de facture spécifique COVID 19 intégrant les coûts liés aux mesures de prévention sanitaire.

« Nous vivons depuis plus deux mois une crise sanitaire et économique sans précédent qui va nécessairement s’inscrire dans la durée. En dépit de toutes les problématiques rencontrées, le Transport routier de marchandises a assuré de manière visible la continuité de l’approvisionnement des Français. Il nous a paru important de pouvoir valoriser son rôle à cette occasion » a indiqué Jean-Christophe Pic, président de la FNTR.

La FNTR déploie pour une semaine une campagne de communication grand public dont l’objectif est de valoriser l’engagement sans faille des professionnels. Une campagne radio sur RTL qui vise aussi à rappeler le caractère vital d’un secteur qui assure 90% de l’approvisionnement des Français toute l’année ; avec le slogan historique lancé par la FNTR il y a quelques années « Si vous l’avez, c’est qu’un camion vous l’a apporté ». Cette campagne se veut la première phase d’un plan de communication structuré jusqu’à l’été pour capitaliser sur cette période.

La FNTR rappelle que plus de 80% des entreprises se sont trouvées à l’arrêt partiel ou total de leur activité (57% en arrêt partiel et 27% en arrêt total). « Les chefs d’entreprises déclarent avoir perdu en moyenne 48 % de CA et près d’un quart des entreprises en ont perdu plus de 75 %. En moyenne, 52 % des camions sont à l’arrêt sur l’ensemble du territoire. »

Un risque de situation de surcapacité

La fédération craint la reprise et le 11 mai. « Le secteur risque de se trouver en situation de surcapacité en matière d’offre. Une distorsion du marché qui entraînera mécaniquement une baisse des prix de transport. En moyenne, le coût de revient par kilomètre dans le secteur est de 1,30 euros. Dès aujourd’hui, des clients n’offrent que la moitié du prix pour le même trajet, soit 60 centimes d’euro par kilomètre. Ce type de comportement va s’accentuer après le confinement. En effet, des clients ont d’ores et déjà demandé à leurs transporteurs de faire un effort sur les prix allant de 10 à 25%. »

La semaine dernière, la fédération avait présenté au gouvernement un plan de reprise dont voici le détail des 12 propositions :

  • l’annulation des charges fiscales et sociales pour la période de mars à juin 2020
  • le prolongement du dispositif de chômage partiel pour le secteur au moins juqu’à l’autonome
  • le report au 1er janvier 2022 de l’augmentation programmée de la fiscalité professionnelle de 2 centimes par litre de carburant et le report de l’augmentation de la fiscalité sur le Gazole non routier et la fixation d’un nouvel échéancier d’augmentation
  • l’intégration d’un pied de facture spécifique COVID 19 intégrant les coûts liés à l’intégration obligatoire des mesures de prévention sanitaire au sein des entreprises de transport
  • les clients doivent assumés le paiement des coût fixes prévus dans les contrats de location avec conducteur
  • prolonger le dispositif du suramortissement pour l’acquisition de véhicules
  • l’attention soit maintenue sur les conditions d’accueil des conducteurs sur l’ensemble du réseau routier après le confinement
  • un déplafonnement soit acté par les pouvoirs publics, de manière à éviter de pénaliser les entreprises qui pratiquent la DFS ainsi que les salariés qui en bénéficient. A tout le moins le système de la Déduction Forfaitaire Spécifique doit être maintenu, et non supprimé comme cela a été envisagé par les pouvoirs publics

La fédération propose même, en cas de reconfinement une prorogation des délais propres à assurer la continuité de l’activité.

One Response

  1. L’état aidera Air France, la SNCF, la RATP et d’autres grandes entreprises de transports, parce que se sont de grandes entreprises!
    A l’inverse, le transports routier n’est constituer que de milliers de PME, dont beaucoup de petites, qui malheureusement ne pèseront pas !
    En cette période de disette budgétaire, n’aurait-il été appréciable d’encaisser une contribution des transporteurs étrangers pour participer au financement et à l’entretien de nos infrastructures, comme l’a tant de fois, répété Mme Borne ?
    Malheureusement, à deux des présidentielles, probablement rien ne sera fait dans cette direction, et des réductions d’investissement sont a attendre !
    Aujourd’hui, avec la crise financière qui se profile, il est fort à craindre que, non seulement le transport routier ne soit pas soutenu, mais qu’il soit mis à contribution !
    Ne parle-t-on pas de réduire encore la ristourne professionnelle !

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