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Corridor Mer du Nord : les routiers menacent d’actions

En prévision du Brexit, la Commission européenne a adopté début août, en plein été, une proposition de révision du corridor Mer du Nord-Méditerranée. L’objectif est d’éviter les futurs passages en douane à l’entrée et à la sortie du Royaume-Uni mais en excluant les ports de Calais et Dunkerque. La FGTE-CFDT a vivement réagi parlant d’un « tsunami social à venir », craignant pour les emplois dans le transport routier français.

Cette grande route maritime « redessinée » exclurait bien les ports français de calais et Dunkerque. Après une “analyse des flux de transport”, la Commission européenne a constaté que « des services maritimes internationaux réguliers existent entre Dublin et Cork en Irlande, Rotterdam et Anvers, ainsi qu’entre Dublin et Zeebruges. En revanche, nous n’avons pas connaissance de services réguliers vers les ports français du corridor, à savoir Calais et Dunkerque », note Bruxelles.

Lire dans son intégralité la proposition de la commission européenne

Elisabeth Borne, ministre des transports, avait écrit à la commissaire aux Transports Violeta Bulc s’étonnant de ne pas voir apparaître les ports français dans ce plan. Elle avait jugé la proposition “pas acceptable pour la France”. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s’était également indigné de cette nouvelle proposition de tracé, la jugeant “scandaleuse”. Réponse directe de la commissaire aux Transports : « La proposition de la Commission a pour seul objectif d’assurer la continuité du corridor Mer du Nord – Méditerranée, entre l’Irlande et la partie continentale de l’Union ».

Mais la commission a apporté des précisions pour éviter tout conflit : « la nouvelle proposition a un périmètre limité et vise une solution à court terme, une solution d’urgence pour éviter que l’Irlande se trouve isolée économiquement. Elle ne remet pas en cause la définition du RTE-T (le réseau transeuropéen de transport qui compte les ports français) ». Selon nos informations, Elisabeth Borne et Violeta Bulc ont prévu de se rencontrer courant septembre.

Cette fois, c’est au tour de la profession de réagir et pour commencer par les routiers. La FGTE-CFDT déclare dans un communiqué que « ce processus d’exclusion de nos ports aura des conséquences graves sur le versement des aides européennes et de faits, par ricochés, sur les emplois et notre économie locale et nationale. » Et l’organisation syndicale prévient : « Notre réaction vers le monde politique national et européen va être intense les prochains jours. » Sous quelle forme ? Réponse sous peu.

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