Le gouvernement donnant hier son accord à l’Alsace pour mettre en place une contribution, les transporteurs craignent que la décision fasse boule de neige. Le point sur les régions qui ne s’opposent pas à une écotaxe. Les élections régionales pourraient retarder l’application de l’écotaxe dans certaines régions.
Le gouvernement a adopté hier une ordonnance qui autorise l’Alsace à taxer le transport routier afin de le «rééquilibrer» avec l’Allemagne, comme le souhaite cette région qui veut lutter contre l’afflux de poids lourds notamment sur l’A35.
Alors quelle région pourrait emboiter le pas à l’Alsace ? 3 régions se sont dites favorables à une écotaxe : l’lle-de-France, la Franche-Comté et la Nouvelle Aquitaine. En revanche, la Bretagne, terre des « bonnets rouges » connus pour s’être opposés à l’écotaxe, dit non au dispositif.
« C’est une demande de la part de certaines régions aujourd’hui, dans une logique de différenciation”, avait relevé en mars dernier le ministre délégué aux transports Jean-Baptiste Djebbari, lors de l’examen en commission du projet de loi climat.
L’article 32 de Loi climat adoptée prévoit une “habilitation à légiférer par ordonnance” pour permettre aux régions volontaires, “disposant d’un domaine public routier”, de mettre en place une “contribution spécifique assise sur le transport routier de marchandises”.
Les élections régionales pourraient jouer les trouble-fêtes. En Bretagne, le président socialiste Loïg Chesnais-Girard hostile au dispositif a déjà prévenu : « Il n’y en aura pas en Bretagne. S’il y a une écotaxe pour entrer sur Rungis, nous bretons qui nourrissons les parisiens serons taxés pour faire notre métier. Cela sans distinction de ceux qui sont vertueux ou non. La fiscalité pour piloter la transition doit être mieux pensée ».
rebillon@trm24.fr
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attendons les modalités d’applications car ce n’e serait pas aussi simple qu’il n’y paraitrait, notamment au sujet des déductibilités qui seraient accordées aux transporteurs locaux !