Actu

Ecotaxe régionale, la fausse bonne idée pour la FNTR

Le projet de loi Climat et Résilience présenté en Conseil des Ministres laisse la possibilité aux régions de créer une écotaxe locale. De mauvais souvenirs pour le secteur. Certaines régions comme l’Ile-de-France et l’Alsace se sont déjà positionnées en faveur de « cette contribution spécifique assise sur le transport routier de marchandises. » La FNTR n’a pas tardé à réagir.

« Si la mesure peut sembler attractive de prime abord, elle se révèle totalement contre-productive dans les faits pénalisant en tout premier lieu les entreprises locales et donc l’activité de la région concernée » estime la FNTR dans un communiqué.

L’organisation patronale pense que ce projet d’écotaxe vise avant tout le pavillon français : « en France les 2/3 du transport routier de marchandises se fait sur moins de 150 kms. Mettre en place l’éco-taxe revient à taxer en priorité les entreprises françaises de transport déjà largement en déficit de concurrence par rapport à leurs homologues européens. Avec des marges très faibles de 1 à 2% les bonnes années, c’est la survie de ces entreprises qui est en jeu. »

La FNTR estime que « l’argument du pollueur payeur ne tient pas non plus » : « le transporteur n’est en rien le donneur d’ordre, ni chargeur, ni consommateur il n’est que le maillon logistique de la chaine de consommation mais c’est pourtant sur lui que l’on veut faire porter les taxes. C’est totalement incohérent. »

A lire aussi : ce que contient le projet de loi Climat et Résilience

Enfin, la fédération tient à rappeler que « le secteur est fortement engagé dans la transition écologique, ainsi les camions n’émettent que 6 % des émissions nationales de CO2, ce qui est peu au regard du fait que 89 % des marchandises transportées le sont par la route. On compte également 1170 entreprises du transport de marchandises qui se sont engagées dans le programme Objectif CO2, afin de réduire leur impact écologique. »

La FNTR n’hésite pas à dire que « créer des éco-taxes c’est également faire payer plus cher le consommateur final et il faut que nos politiques soient honnêtes là-dessus. Les entreprises devront répercuter cette hausse au consommateur sans que ce soit leur choix. »

A lire aussi : l’Ile-de-France dit oui à l’écotaxe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *