Comme toute “guerre”, puisque le président a ainsi nommé la crise sanitaire, au final il en ressort généralement de mauvaises et de bonnes choses. Ce ne sera pas le cas pour le transport routier, même si le bilan ne sera pas si catastrophique – les camions ont continué à rouler pour approvisionner -.
Sur le volet fiscal, le gouvernement n’a autorisé aucune circonstance atténuante au secteur. Ce n’est probablement pas seulement les effets de la crise qui vont vider les trésoreries des entreprises de transport mais bien les mesures fiscales que l’Etat s’apprête à mettre en place. A commencer par la suppression du remboursement de la TICPE.
Le gouvernement aurait pu opter pour un moratoire sur ce sujet. Non il a préféré confirmer la décision en éliminant les contre-parties promises. C’est la double punition, les transporteurs vont devoir sortir l’argent qu’ils n’ont pas.
En clair, au sortir de la crise, quand elle se terminera, le secteur du TRM sera le seul à qui on aura ponctionné de l’argent au lieu d’augmenter les aides communes à toute entreprise.
Sur le volet environnemental qui est d’ailleurs lié à celui fiscal, aucun répit n’est laissé aux entreprises de transport. Que ce soit au niveau national qu’européen puisque les objectifs CO2 des poids lourds ont été décidés à Bruxelles. Là encore aucun moratoire sur le sujet.
En pleine “guerre”, on préfère accélérer les mesures punitives, en revanche on oublie les aides aux secteurs. Deux poids deux mesures. Sans compter le contrat de transition énergétique qui risque de tomber aux oubliettes. Il avait pourtant le mérite de mettre à l’écrit les engagements de chacun.
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