La transition énergétique va-t-elle faire les frais du dernier remaniement ? Agnès Pannier-Runacher qui, en tant que ministre, en avait la charge n’a pas été reconduite à son poste. Elle n’est pas jetée pour autant aux oubliettes.
Cependant, la préoccupation majeure réside dans le fait que le ministère de l’économie prend désormais en charge la supervision de l’énergie. Le transfert de cette responsabilité à Bercy n’annonce rien de positif, surtout pour le secteur du transport. Il semble improbable que Bruno Le Maire puisse consacrer suffisamment de temps aux enjeux du transport, notamment pour les poids lourds, alors que le nucléaire, pour lequel il a promis un programme de relance, sera au cœur de ses préoccupations
Une incertitude plane également sur le devenir des travaux de la Task Force, auxquels le secteur du transport routier a largement contribué. Sont-ils déjà abandonnés, ou bien Christophe Béchu, toujours en charge de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, pourrait-il décider autrement ? Cela dépendra en partie de la nomination d’un nouveau ministre des transports par le Premier ministre, et de la décision de placer le ministère des transports sous la responsabilité de Béchu, assurant ainsi une continuité
Malgré ces changements, Bruno Le Maire affirme de son côté qu’il compte insuffler une nouvelle dynamique à la décarbonation. “L’énergie à Bercy signifie une accélération de la décarbonation. Ce n’est pas un retour en arrière”, déclare le ministre de l’économie, sans préciser explicitement s’il inclut le secteur du transport dans cette perspective.
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