EDITO HERVE REBILLON

EDITO de Hervé Rébillon : la pénibilité doit être prise en compte

Le métier de routier est trop souvent mal compris et sous-évalué. Il est pourtant l’un des plus essentiels de notre économie. Les routiers livrent les biens et les produits que nous consommons et dont nous dépendons tous. Mais le métier est souvent considéré comme pénible et peu ou mal payé, avec des conditions de travail encore difficiles.

La fatigue, la monotonie de la route ou encore la pression pour respecter les délais de livraison peuvent tous contribuer à une vie professionnelle difficile pour les conducteurs routiers. Les longues heures passées derrière le volant peuvent entraîner des problèmes de santé tels que des troubles musculo-squelettiques et autres maladies, avec, à long terme, des conséquences graves.

Le gouvernement avait refusé de réintégrer dans le compte pénibilité les quatre critères dont ceux qui concernent le métier de conducteur (manutentions manuelles de charges, postures pénibles, des vibrations mécaniques). Dans la réforme des retraites, il fait cependant un geste envers les salariés occupant des métiers pénibles. Il suffira désormais de 100 nuits de travail par an pour gagner des points (contre 120 aujourd’hui) ou de 30 nuits en travail alternant (contre 50). Mais ce n’est pas suffisant.

Il est temps de reconnaître la contribution précieuse et permanente des conducteurs routiers à notre société. Il est important de changer les perceptions négatives du public envers le métier de conducteur routier. Les conducteurs doivent être reconnus pour leur détermination à fournir des produits primordiaux à notre société.

La pénibilité des conducteurs routiers est un sujet important qui mérite notre attention et celle des politiques. Elle ne doit pas être oubliée de la réforme sur les retraites. Ce serait une erreur. Sa prise en compte est primordiale.

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