EDITO HERVE REBILLON

Le big data comme valeur ajoutée du camion

La big data, un mot qui est utilisé à tout va et surtout dans tous les secteurs. La data a envahi aussi l’univers du transport routier. Que ce soit pour suivre à la trace le véhicule, freiner, ou éviter un obstacle, le poids lourd est devenu aujourd’hui un une vraie station communicante. On est loin du vieux Berliet qui n’était même pas équipé d’autoradio. Il ne recevait aucune onde et n’émettait aucun signal.

Jusqu’à présent, la valeur d’un camion était déterminée seulement par le véhicule, l’état de son moteur (kilomètres parcourus) et de ses équipements (freins, pneus). Les systèmes embarqués qui font rouler la « machine » et les informations dites logistiques drainent des milliers de données, autant de richesses accumulées au fil des kilomètres avalés. La data est devenu sans aucun doute une valeur ajoutée au véhicule lourd.

Même si de plus en plus de systèmes connectés sont montés en première monte, leur valeur n’influence encore peu le prix final d’un camion. Les constructeurs ont dû cependant revoir leur façon de vendre un camion et les transporteurs doivent revoir, et c’est probablement le plus dur, leur manière d’acheter un camion.

Et le big data pourrait jouer sous peu les trouble-fêtes. Une fois que le transporteur aura maîtriser les principaux systèmes, il pourrait l’utiliser pour « requalifier » sa prestation auprès des chargeurs en prenant les données comme une valeur ajoutée. D’autant qu’elles lui appartiennent. Il pourrait tirer de la valeur de ses données pour qu’elles deviennent un accélérateur pour le développement de son entreprise. On parle de Data Value. C’est un autre débat qui mérite réflexions. Une autre fois.

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