Alors que la profession pensait que le congé de fin d’activité était à l’abri de la réforme des retraites, le dispositif duquel les routiers peuvent profiter pour arrêter de travailler plus tôt est en sursis.
Le gouvernement a bien pérennisé le financement pour cette année mais en ne prenant pas en compte les deux années supplémentaires avec le report de l’âge de départ légal à 64 ans dans le cadre de réforme. L’a-t-il fait en toute conscience ? Va-t-il prolonger de deux ans le CFA (et son financement) ou va-t-il en profiter pour l’annuler ? Même s’il n’est pas un régime spécial. Ils sont 2 000 conducteurs chaque année à bénéficier du CFA en France.
La question de la pénibilité n’a pas non plus été réglée. Le métier de conducteur est en première ligne et est exposé à de nombreuses affections : maladies cardiovasculaires dont l’hypertension, les cardiopathies ischémiques et les thromboses, les affections chroniques du rachis lombaire provoquées par les vibrations. Les arrêts de travail ont représenté une perte de plus de 4,6 millions de journées de travail l’an dernier. Bref, le métier de routier n’est pas de tout repos. Loin de là !
N’oublions pas non plus toutes les autres professions du secteur du transport, notamment tous celles et ceux qui travaillent au sein des entreprises de transport et dans les entrepôts.
Le CFA est un dossier sensible chez les routiers. Le gouvernement doit jouer la prudence et faire vite. Cette retraite anticipée est sacrée pour les professionnels de la route. Pour l’heure, silence radio du côté du boulevard Saint-Germain. Les syndicats ont prévenu, jeudi prochain sera une première journée de contestation, tout est possible au-delà.
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