EDITO HERVE REBILLON

Edito de Hervé Rébillon, l’e-commerce marque des faiblesses

L’e-commerce se porte moins bien. Des signes laissent apparaitre même quelques faiblesses, après avoir connu une croissance fulgurante, avec des taux à deux chiffres. En l’espace d’un an, les ventes ont dégringolé de près de 16%. Tout le monde s’accorde pour dire que le Covid n’a été que bénéfique pour l’e-Commerce. « Retranchés chez eux », les consommateurs ont massivement commandé leurs biens via l’e-commerce.

Les plus grands subissent aujourd’hui la baisse de commandes. Amazon a annoncé le licenciement d’une partie de ses équipes aux États-Unis, au Canada et au Costa Rica, jusqu’à 18 000 emplois supprimés. « Avec l’augmentation généralisée des prix depuis le début de l’année dernière et la guerre en Ukraine, les clients se tournent désormais vers les produits de première nécessité » invoque la firme de Seattle pour justifier la chute des commandes. La guerre a encore bon dos !

Les sociétés travaillant pour les géants de l’e-commerce en pâtissent aussi, notamment les transporteurs sous-traitants, le nombre de fermetures ne cesse de croître. Autre exemple : Stripe, une entreprise de services de paiements, a remercié 14% de ses effectifs, expliquant à ses employés avoir « trop embauché pour le monde dans lequel nous sommes actuellement ».

Mais quelles sont les réelles causes ? Il pourrait y en avoir d’autres, probablement plus évidentes. Avec la levée des restrictions et cette nouvelle envie de liberté, nombreux sont ceux qui sont revenus à leurs habitudes de consommation et d’achats traditionnels. Avec une conséquence directe : une baisse des commandes des produits en ligne. Ce que les spécialistes appellent la concurrence des commerces physiques. Drôle d’’expression.

Cette baisse de l’activité peut être une opportunité pour les entreprises concernées de revoir leur stratégie de ventes en ligne et donc de pouvoir se démarquer dans un marché saturé. Avec un risque : désorganiser une nouvelle fois le secteur du transport.

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