Une dépêche m’a interpellé cette semaine. L’Allemagne se dit désormais opposée à une interdiction européenne des moteurs thermiques en 2035 « pour laisser la voie libre aux carburants de synthèse, a indiqué son ministre allemand des Transports. Un seul pays pourrait-il ainsi remettre en cause la feuille de route sur la décarbonation du transport élaborée par Bruxelles ?
Rappelons qu’en juillet dernier, la Commission Européenne avait annoncé en signant un « pacte vert » la fin des moteurs thermiques en Europe. Une annonce inédite. Mais beaucoup disent aujourd’hui que c’était une décision des politiques et non des celle des industriels.
L’Allemagne va plus loin en réalité, elle met en avant les carburants synthétiques et dit clairement que nous pouvons garder les moteurs thermiques. « Il faut qu’ils restent une option » a-t-elle indiqué.
Les constructeurs ont tendance à revenir sur leur position initiale, à savoir bannir le thermique et miser sur le tout électrique. Scania par exemple n’hésite pas à lancer une nouvelle motorisation Euro V-e. Il annonce même avoir franchi la barre mythique des 50% de rendement thermo-dynamique. Comme quoi, sur le plan technologique, nous pouvons encore aller plus loin.
Bref, le moteur thermique n’est pas mort. Reste à convaincre désormais Bruxelles qui annonce d’ores et déjà un durcissement des objectifs CO2 pour les poids lourds. Des objectifs déjà « hors du temps » !
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