EDITO HERVE REBILLON

EDITO de Hervé Rébillon, on ne parle plus de camion autonome

Tiens, plus personne ne parle de camion autonome, de projet ou de test. Il y a encore deux ans, on nous promettait des autoroutes dédiées au poids lourd sans conducteur. Etait-ce de la pure communication ?

Incontestablement, les camions sans conducteur sont une innovation technologique (qui devait révolutionner l’industrie du transport). Ces camions autonomes, qui utiliseraient la technologie de la conduite autonome pour se déplacer sans intervention humaine, offriraient de nombreux avantages, notamment une sécurité accrue sur la route, une meilleure efficacité de transport et une réduction des coûts de main-d’œuvre. Une aubaine, disaient certains, pour régler d’un coup de baguette magique la pénurie de conducteurs. Trop facile.

D’autres voyaient déjà des économies. L’un des avantages clés des camions sans conducteur est leur capacité à fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Étant donné qu’il n’y a pas besoin de chauffeur pour conduire le camion, cela peut permettre aux entreprises de transport de réduire les temps d’arrêt et d’augmenter le nombre de livraisons effectuées en une journée. En tout cas, sur le papier.

Mais il y a également des doutes, disons plutôt des préoccupations liées à la sécurité, notamment la capacité des camions sans conducteur à faire face à des situations imprévues ou à des conditions météorologiques difficiles. Il y a également des questions sur la responsabilité en cas d’accident impliquant un camion sans conducteur.

Les constructeurs et autres industriels ont trouvé la parade en utilisant non plus le terme de camion autonome mais de camion automatisé. Or, c’est confondre deux modes de technologies. Nos poids lourds sont déjà automatisés depuis des années dotés de plus en plus de systèmes d’aide à la conduite et à la sécurité. Et c’est sans aucun doute là l’avenir, enfin le présent puisqu’ils existent déjà.

One Response

  1. Merci Hervé pour tes éditos qui sont toujours claires et concis.

    L’Autopilot des voitures Tesla à déjà des difficultés pour se faire accepter en France, car il est activable seulement sur autoroute qui a deux voies avec terre-plein central et cela sous la surveillance permanente du conducteur.

    Alors pour les camions, on en parle même pas.

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