EDITO HERVE REBILLON

EDITO de Hervé Rébillon : quel mépris pour les salariés du transport

Comment avoir été à la tête d’un ministère des transports et ignorer, une fois cheffe du gouvernement, ce même secteur ? Elisabeth Borne, Première ministre, fait preuve d’inconsidération purement et simplement en retirant au transport son ministère. On peut y voir aussi un certain mépris pour les femmes et les hommes du secteur. C’est fort dommage pour une personne qui se veut proche des gens.

Le tourisme et le logement sont à la même enseigne que le transport, sans aucun porte-feuille, alors que les pêcheurs ont leur ministère de la mer. Comment de tels secteurs peuvent se retrouver sans ministre délégué ou sans secrétaire d’Etat ?

C’est d’autant plus incompréhensible que le chef de l’Etat a fait de la transition énergétique l’une des priorités de ce second quinquennat en nommant Elisabeth Borne, Première ministre en charge de la planification écologique avec 2 ministères dédiés. « Parce que cela concerne tous les domaines, tous les secteurs, toutes les dépenses, tous les équipements, tous les investissements, bref toutes les politiques”, avait argumenté le président. Et le transport ? S’agit-il d’un oubli (on doute) ou d’une sanction ?

Outre la transition énergétique, qui va poursuivre la task force lancé sous Djebbari , qui va piloter le plan de relance du fret ferroviaire initié lors du premier quinquennat, qui va négocier avec les syndicats de l’avenir du Congé de Fin d’Activité dans le transport ? Sans compter les autres dossiers brûlants du secteur.

Prochain épisode après les législatives car on voit mal le gouvernement nommer de nouveaux ministres ou secrétaires d’Etat avant les élections. C’est après le second tour, au-delà du 19 juin, que nous devrions connaître qui s’occupera du transport. D’ici là, les partenaires sociaux auront fait part de leur mécontentement, eux qui redoutaient de ne plus avoir de ministère.

On la savait dure, difficile, exigeante, certains médias la qualifient déjà de dame de fer, elle le prouve en n’attribuant aucun ministère au transport et en ignorant les acteurs d’une filière qu’elle avait connus en tant que ministre des transports. Mais c’est déjà une autre époque.

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