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En 2023, les prix du transport devraient suivre le tracé des cours du pétrole

Selon la dernière analyse d’Upply sur les perspectives 2023, les prix du transport devraient dans un premier temps suivre exclusivement le tracé des cours du pétrole. Globalement, le transport routier de marchandises est impacté tout d’abord par le conflit en Ukraine et par ses conséquences mais aussi par la transition énergétique.

« Si les cours du carburant restent stables, les prix du transport devraient également rester stables. C’est peu ou prou la situation que nous avons vécue en 2022 : les prix du transport routier semblent à la fois en ligne avec les variations du pétrole et extrêmement résistants malgré la baisse des volumes transportés » indique Upply. « Si la reprise est là, et donc que les volumes à transporter recommencent à augmenter, alors nous devrions voir les prix progresser car l’offre sera inférieure à la demande » ajoute-t-il.

Selon l’analyse publiée, « il faudra des années pour réajuster la capacité, via le recrutement de conducteurs ou par le développement de modes alternatifs tels que le multimodal qui souffre d’un sous-investissement massif à l’échelle européenne ». Cela ouvre de nouvelles perspectives pour les transporteurs et pour les chauffeurs, mais cela alimente aussi une inflation à des niveaux inconnus depuis plus de 40 ans.

La guerre en Ukraine et ses répercussions

Upply revient sur le conflit en Ukraine qui affecte fortement l’industrie du transport routier. « Il induit en effet une baisse de la demande, une intensification des pénuries de personnel en privant le marché des conducteurs ukrainiens et biélorusses, et une augmentation inouïe des coûts en raison principalement de la hausse des prix du carburant ».

Pour les pays limitrophes à l’Ukraine, et en particulier pour la Pologne, premier pavillon routier européen, « l’onde de choc est encore plus forte ». Les transporteurs polonais sont doublement affectés : ils perdent leur roue de secours, à savoir le marché intérieur polonais, en même temps que leur moteur de toujours, les flux internationaux qui baissent aussi car les usines européennes, gourmandes en énergie, ferment leurs portes ou réduisent fortement la voilure.

La transition énergétique impacte le TRM

Les entreprises de transport subissent plus qu’elles ne profitent de la transition écologique. « Des efforts conséquents ont été et seront réalisés par les transporteurs » rappelle Upply. Les acteurs du dernier kilomètre cherchent à investir massivement dans les véhicules électriques pour limiter l’impact de la flambée des prix du carburant et répondre aux attentes environnementales et réglementaires. « Mais en 2022, ils ont été limités par l’incapacité des constructeurs à produire les quantités suffisantes de véhicules utilitaires légers électriques, à cause des pénuries de composants qui ont pesé sur toute la production » indique-t-il.

Les coûts d’exploitation du fret routier sont toujours en hausse jusqu’en 2023. La détérioration de l’économie pèsera sur les volumes de fret, du moins au premier semestre.

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