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Enquête TLF : la moitié des entreprises ont perdu plus de 50 % de leur activité

La plupart inquiètes pour le second semestre

En marge de son assemblée générale qui s’est tenue hier, l’Union TLF publie les résultats d’une enquête sur l’impact économique et social de la crise et les conditions très fragiles de la reprise. La fédération rappelle que « la transition énergétique ne peut se faire qu’en tenant compte de la rentabilité du secteur. »

TLF parle d’un premier constat de cette enquête considéré comme un « choc violent au plus fort de la crise » : la moitié des entreprises ont perdu plus de 50 % de leur activité. Pour 10 % d’entre elles, l’arrêt de l’activité était total.

« L’arrêt brutal de pans entiers de l’économie française pendant la crise a eu des conséquences très lourdes pour les entreprises de transport et de logistique. Le secteur a subi une désorganisation totale des plans de transport avec, d’un côté, la surdemande dans le secteur de l’alimentaire et, de l’autre, l’arrêt de l’industrie » commente TLF.

Déconfinement : une reprise incertaine et fragile

Si 82 % des entreprises ont repris partiellement, l’avenir reste très incertain pour la plupart d’entre elles : 54 % déclarent avoir toujours des salariés en activité partielle. 2/3 des répondants déclarent que les surcoûts liés au Covid ne sont pas du tout acceptés par les clients (équipements de protection individuelle et aménagement des locaux). Plus de la moitié (56 %) considèrent la situation de leur trésorerie tendue.

Perspectives inquiétantes sur le 2ème semestre 2020 et 1er semestre 2021

Alors que 60 % des répondants s’estiment « inquiets » ou « très inquiets » concernant le second semestre : 58 % n’envisagent aucun recrutement d’ici fin 2020. « La majorité des entreprises considèrent que la crise leur a fait perdre de la compétitivité par rapport à leurs voisins européens » fait savoir TLF.

La transition énergétique ne doit pas passer par une pression fiscale supplémentaire

Déjà fortement engagée dans un process ambitieux de transition énergétique sur le moyen terme avec des objectifs clairs, chiffrés et validés par les pouvoirs publics tant nationaux qu’européens (- 15 % des émissions de CO2 à 2025, – 30 % des émissions de CO2 à partir de 2030), l’Union TLF rappelle qu’elle s’opposera à « toute nouvelle pression fiscale au détriment de la compétitivité et l’attractivité du secteur. »

À la suite des annonces du Président de la République ce lundi 29 juin dans le cadre de la Convention Citoyenne pour le climat, l’Union TLF appelle le Gouvernement à penser la transition énergétique du secteur en tenant compte de la réalité économique des entreprises.

Eric Hémar, Président de l’Union TLF

« Pour nos entreprises dont l’activité a été reconnue essentielle pendant la crise, l’enjeu de la transition énergétique est trop sérieux pour être soumis à des décisions court-termistes et contradictoires. Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils misent enfin sur nous, sur nos métiers, sur notre profession pour nous aider à passer ce choc et préparer le fret de demain : compétitif, durable, attractif et innovant » déclare Eric Hémar, Président de l’Union TLF.

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