Actu

Etude Chargeurs-TRM : malgré la crise, la qualité du transport n’a pas souffert

Selon l’étude annuelle de bp2r et l’AUTF qui sonde les chargeurs, la pandémie a fortement perturbé le transport routier. Malgré tout, la qualité du transport n’a pas souffert selon les donneurs d’ordre. Les prix stagnent avec pour certains des mesures de soutien.

Les donneurs d’ordre constatent tout d’abord et sans grande surprise des volumes en forte baisse. Ils sont 26% à rapporter une forte récession, contre seulement 3% l’an dernier. Les secteurs ayant subi de lourdes pertes d’activités sont l’automobile et l’énergie. Alors que l’e-commerce, la pharmacie et la grande distribution s’en sortent plutôt bien.

La chute des volumes a bien évidemment eu des effets sur la capacité : les répondants sont 19% à juger le marché surcapacitaire, 11 points de plus que l’an dernier. En revanche, 59% des répondants considèrent toujours que le marché est à l’équilibre.

Face à cette crise sanitaire et économique, les chargeurs admettent que « la qualité du transport ne semble pas avoir souffert. » Le taux de report et d’annulation rapporté par les chargeurs est quasiment identique à l’an dernier, à 4,42%. La satisfaction globale des chargeurs vis-à-vis des transporteurs est proche de celle exprimée l’an dernier, avec une légère dégradation toutefois pour les acteurs du colis, dont on sait qu’ils ont été particulièrement sollicités lors des deux confinements.

Les tarifs n’ont pas bougé

Toujours selon l’étude, les tarifs sont en stagnation, avec une hausse moyenne de 0,17% seulement. Toutefois, les donneurs d’ordres ont accepté des mesures ponctuelles de soutien qui représentent une hausse de leurs coûts de transport de 1,3%. Ces derniers ont par ailleurs été largement affectés par les mesures prises à cause de la crise, et notamment sanitaires. Les coûts logistiques interne (hors achat transport) ont subi de ce fait une hausse de 4,1% en moyenne.

Les priorités des chargeurs dans le choix de leurs prestataires n’ont pas été bouleversées par la crise. La qualité de service reste toujours le critère numéro 1. En revanche, le changement de rapport offre/demande dans bon nombre de secteurs a provoqué un focus particulier sur les tarifs au détriment de l’engagement capacitaire. Malheureusement la politique RSE des chargeurs fait également les frais de cette donne : avec une note d’importance de 2,5/8 contre 3,6 l’an dernier, cela reste un critère secondaire. Heureusement, d’autres signaux à cet égard sont plus positifs.

Enjeux et leviers clés pour 2021

Là encore, l’enjeu numéro 1 des chargeurs est la qualité de service avec une note de 4,2 sur 5 et elle est citée en première ou deuxième priorité – sur cinq – par 80% des répondants. Les coûts et la combinaison résilience/agilité suivent avec une note sur cinq de 3,2 et 2,9 respectivement.

En termes de leviers, les chargeurs se concentrent avant tout sur les basiques. On peut souligner que travailler la relation avec les transporteurs est très largement en tête des leviers d’action envisagés par les donneurs d’ordres. Ce levier est en effet cité par 83% des industriels et 72% des distributeurs. Les autres priorités sont l’optimisation du taux de remplissage et le déploiement d’outils tactiques de pilotage et de simulation (cités tous deux par 52% des donneurs d’ordres). Au rang des leviers également cités régulièrement, on peut mettre en avant le recours accru aux véhicules propres par les distributeurs (41%) ou encore le recours au multimodal (37%) ou à la mutualisation (31%) par les industriels.

Lire l’étude complète de bp2r et l’AUTF

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *