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Grève des transporteurs : début d’une pénurie en Espagne, plus d’actions en France

Plus les jours sans camions passent, plus les magasins alimentaires se vident en Espagne. Certains restaurants dont des chaînes doivent fermés, faute de réapprovisionnements. En France, les actions se multiplient et se durcissent, les routiers rejoints par les pêcheurs et les agriculteurs.

Pas moins de 75 000 conducteurs sont en grève illimitée depuis lundi à l’appel de Plataforma Nacional Del Transporte por Carretera. Au cœur des revendications, comme en France, l’envolée des prix des carburants. Le ministère de l’Intérieur a demandé à toutes les régions espagnoles de préparer ses forces de l’ordre « à organiser et à sécuriser les convois de transporteurs de biens essentiels». 23 000 policiers ont été mobilisés.

La grève se traduit sur le terrain par des piquets de grève, des barrages routiers et des convois escargots, pour la plupart dans les grandes villes et les ports du pays. La mobilisation des routiers affecte désormais  fortemement l’approvisionnement des marchés nationaux et internationaux en produits agricoles et industriels. Et les rayons des magasins sont parfois vides. Des chaines de fastfoods comme Burger King ont décidé de fermer leur établissement dans des régions comme en Andalousie faute de réapprovisionnements. Des usines ont dû fermées comme la sucrerie Azucarera de Jerez habituellement ouverte sans interruption. ArcelorMittal a été contraint d’arrêter sa production dans les Asturies et l’usine Ford d’Almussafes (Valence) a stoppé sa production de véhicules.

Le gouvernement espagnol a décidé hier soir d’organiser une réunion d’urgence vu la situation critique. Les ministres des Transports, des Finances et des Affaires économiques ont rencontré les syndicats de transporteurs. Seul hic : l’organisation qui représente les routiers indépendants, la majorité des grévistes, n’a pas été conviée à la réunion.

En France, la situation bien que moins critique évolue. Plusieurs opérations de blocages et de barrages filtrants ont eu lieu encore hier dans tout le pays. Les transporteurs sont souvent rejoints par des entreprises du BTP, les chauffeurs de taxi, les agriculteurs et parfois par les pêcheurs pour défendre une cause commune : la hausse des prix des carburants. Alors que l’on parlait de barrages filtrants, on constatait hier des blocages allant jusqu’à paralyser certains axes et certaines villes.

One Response

  1. Bonjour
    Évidemment,on parle des difficultés des transporteurs mais on ne fait pas la différence entre les gros groupes (aidés par les subventions) et les petits privés à qui les banques ne concèdent aucun prêt et pour lesquel les gouvernements tentent à oublier.

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