Selon les derniers indicateurs avancés de TLF, la demande de fret reste toujours fragile en France. Le détail.
La consommation des ménages en biens fabriqués semblait amorcer pourtant une reprise au 1er trimestre, mais la dynamique s’est essoufflée en avril-mai. En mai, ces achats n’ont progressé que de 1,1 % sur un an. Dans le détail, le segment textile-cuir s’est contracté (-4,3 % sur un an en mai), tandis que la demande pour les équipements du logement (+5,6 %) et les autres biens durables (+4,4 %) est restée favorablement orientée.
Les indicateurs montrent que la consommation alimentaire ne montre toujours pas de signes de reprise. De janvier à mai, elle a reculé de 0,8 % sur un an et est restée tout juste stable en mai par rapport à l’année précédente.
« Malgré la reprise des créations d’emplois industriels en France, la production de nos usines ne se redresse pas encore. En mai, l’activité s’est même nettement contractée dans la plupart des grandes branches industrielles » commente TLF dans une note.
Autre constat : les conteneurs manutentionnés dans les ports français se reprennent (+8,3 % sur un an au 1er trimestre), sans toutefois rattraper leur niveau de 2019 (-2,3 %). Exemple : à Haropa Port, premier port à conteneurs de France, les entrées de boîtes pleines ont augmenté de 21 % sur un an au 2e trimestre. Le contrecoup des grèves de l’an dernier joue pour partie, ainsi que probablement l’effet JO. « Les chargeurs reconstituent leurs stocks par anticipation et pour pallier les incertitudes (hausse des taux de fret mondiaux, congestions portuaires en Asie) » commente TLF.
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rebillon@trm24.fr
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