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Le CNR a calculé le coût du COVID-19 pour les transporteurs

Le CNR a calculé le coût des mesures sanitaires obligatoires pour les entreprises de transport de marchandises. Les fournitures des équipements de protection individuelle (EPI) pour les conducteurs et les opérations de nettoyage des cabines ainsi que la mise en œuvre de ces mesures coûteraient entre 3 et 32 euros par jour et par véhicule, soit de 0,5 % à 6 % du prix de revient standard, en fonction du type d’activité. Pour l’impact sur l’activité, le CNR publie des informations qualitatives.

Le coût directement associé aux mesures sanitaires est celui du matériel distribué aux équipes, les équipements de protection individuel (EPI). Ceci ne se limite pas aux seuls masques mais inclut bien l’ensemble des équipements différents réunis dans les kits distribués. Le CNR évalue ainsi le surcoût d’une situation intermédiaire autour de 13 € par jour, soit environ 2,5 % du prix de revient.

Les coûts standards horaires établis par le CNR pour le travail du conducteur et la détention du véhicule immobilisé sur le temps de désinfection, varient selon l’activité de transport : de 17,74 € à 22,31 € de l’heure pour les conducteurs, soit de 0,30 € à 0,37 € par minute ; de 155,19 € à 170,76 € par jour pour les coût fixes des véhicules, soit de 0,27 € à 0,28 € par minute.

L’impact sur l’activité est très variable : de – 100 % à + 5 %

La conséquence de la pandémie et du confinement a été surtout un impact sur l’activité des transporteurs. Les différents témoignages recueillis par le CNR pour cette enquête ont montré une forte disparité des situations vécues par les entreprises de TRM, « la moyenne n’est pas significative » indique-t-il. Le CNR ne communique que des informations qualitatives et non quantitatives. « Les entreprises de TRM ont vécu l’ensemble des cas possibles, en fonction des secteurs d’activité de chacun de leurs clients, allant de l’arrêt brutal de l’ensemble des opérations pour celles travaillant par exemple pour l’industrie automobile, les travaux publics ou encore la restauration, à un surcroit d’activité, par exemple pour la grande distribution sur l’alimentaire, en sec comme en frais et en surgelé. »

La reprise est aussi très variée selon l’activité. Courant avril, le bilan reste très contrasté, une reprise plus ou moins progressive est enclenchée, dès le mois d’avril pour certaines enseignes de bricolages notamment, différentes industries qui réussissent à maintenir ou redémarrer une partie de l’activité. Pour d’autres, l’arrêt se maintient avec une reprise plus tardive à partir de fin avril-début mai, soit 3 à 5 semaines plus tard, comme pour la construction et les travaux publics. Pour d’autres, la reprise est encore repoussée et s’annonce progressive à partir de juin comme pour l’hôtellerie et la restauration. Mais pour d’autres encore, dans l’événementiel par exemple, les perspectives de reprise sont à horizon de plusieurs mois et parfois d’une année. « En fonction du mix client, de nombreuses entreprises auront ainsi connu une phase plus ou moins longue d’inactivité et certaines subissaient encore, à la fin avril 2020, un chiffre d’affaires toujours réduit d’au moins – 50 %, avec comme conséquence immédiate l’immobilisation de la moitié de leur flotte et des perspectives qui restaient incertaines à très court, court et moyen terme » précise le CNR.

Les aides appréciées par le TRM

Dans l’ensemble, les mesures économiques successives prises par le gouvernement ont été saluées pour leur pertinence et leur efficacité. Les plus systématiquement évoquées et utilisées par les entreprises de TRM interrogées sont : l’indemnité de chômage partiel, le prêt garanti par l’Etat (PGE), le report des échéances de prêt. D’autres mesures, comme les reports de paiement des échéances sociales, ont été moins sollicitées, au moins en mars-avril chez les transporteurs interrogés.

Le mécanisme d’indemnisation du chômage partiel est salué comme un dispositif très « pertinent », même si des entreprises ont pu avoir à prendre en charge une partie de la perte de revenu des conducteurs. Enfin, beaucoup de demandes de prêts garantis par l’Etat (PGE) ont été formulées, suivies en règle générale de réponses favorables et rapides.

Télécharger l’enquête CNR sur les coûts du COVID-19 pour le TRM

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