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Anthony ANDOLINA, ce jeune artisan routier qui entend représenter les petits transporteurs non syndiqués

Une première opération escargot d’une quarantaine de camions a eu lieu lundi en Haute-Savoie. Anthony Andolina est le chef d’orchestre de ce mouvement. 8 entreprises de transport de la région l’ont rejoint dans l’action. Ils devraient se décider avant la fin de la semaine d’une prochaine action, cette fois plus dure. Nous avons voulu en savoir plus sur ce collectif improvisé qui entend représenter les petits transporteurs – pour la plupart non adhérents d’une fédération – et surtout sur la personnalité de Anthony Andolina, son organisateur. Nous l’avons interrogé.

De père transporteur, Anthony Andolina décroche en 2005 un CAP mécanicien et un CAP Transport et marchandises. Si tôt, ce passionné de camion et de route se lance dans la vie active. Il va travailler pour plusieurs entreprises comme conducteur longue distance et au volant d’un camion grue. En 2016, il décide de devenir son propre boss. A 31 ans, il dirige aujourd’hui sa propre entreprise de transport – Transport du Léman – spécialisée dans le levage et le stockage et située à Ville-la-Grand, près d’Annemasse. Il se dit patron routier avec 2 poids lourds.

A travers son mouvement qui est né avec l’opération escargot de lundi, Anthony Andolina entend représenter les petites entreprises de transport non syndiquées. « J’ai beaucoup de transporteurs qui étaient présents qui m’ont dit qu’ils étaient auparavant syndiqués et qu’ils ne le sont plus. Il y a bien des raisons. » Et le patron routier affirme se méfier des négociations entre les « grosses » fédérations et l’Etat. « Nous ne savons jamais ce qu’ils négocient vraiment. Et c’est pour ça qu’hier (lundi), nous avons voulu faire entendre la voix des plus petits. »

Sur les revendications qui ne différent pas de celles des fédérations, le jeune dirigeant qui ne souhaite pas participer au mouvement national du 17 novembre proteste contre les taxes professionnelles (gasoil, vignette à venir) que subissent les entreprises de transport. « C’est un cri d’alarme à l’Etat pour dire qu’il faut arrêter de taxer les professionnels. Beaucoup de sociétés risquent de fermer la porte avant la fin de l’année » nous a déclaré Anthony Andolina qui nous a confirmé avoir été contacté par le cabinet de Elisabeth Borne.

L’interview dans son intégralité de Anthony Andolina, dirigeant de Transport du Léman

Depuis son opération escargot de lundi, Anthony Andolina a reçu de nombreux messages d’encouragement de la part de transporteurs de la région et de toute la France. Il ne décidera pas seul d’une éventuelle prochaine action. Comme il nous l’a précisé dans l’interview, il se concertera avec les sociétés de BTP et les autres transporteurs. TRM24 vous tiendra informer sur les suites que donnera ou pas le jeune patron routier de Ville-la-Grand. Reste à savoir si son mouvement est une action isolée ou si il va faire boule de neige et donner des idées à d’autres petits et moyens transporteurs à quelques jours du 17 novembre.

One Response

  1. Je crains qu’ils se trompent de cible
    Ce n’est pas le prix du carburant qui est trop élevé, mais la différence, de prix d’achat du carburant que paient les étrangers !
    Tant que cette différence sera aussi importante, ces transporteurs tireront le prix de transport vers le bas, au détriment des français

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