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La désocialisation des heures supplémentaires : un cadeau empoisonné pour les routiers

Pour répondre à la colère des Gilets jaunes, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé lundi dernier que les heures supplémentaires seront exonérées de charges sociales et défiscalisées à partir de janvier 2019. Mais, selon FO Transport, cette mesure s’apparente comme un cadeau empoisonné pour les salariés et en particulier les routiers grands consommateurs d’heures supplémentaires. Explications.

Le gouvernement Philippe s’apprête donc à restaurer partiellement en septembre 2019 une mesure phare de la loi Tepa (travail emploi pouvoir d’achat) instaurée par le gouvernement Fillon en octobre 2007 et abrogée par le gouvernement Ayrault en septembre 2012. Pour FO Transports, « cela pose le problème du calcul de la pension pour le CFA mais aussi pour la retraite. En effet, ceux-ci sont calculés sur les cotisations des salariés » tient à préciser Patrice Clos, son secrétaire général, avant d’ajouter : « la protection sociale toute entière du transport pourrait être remise en cause. Les budgets prévisionnel sont calculés avec une masse salariale Heures supplémentaires incluse ».

En effet, il est bon de rappeler que le calcul du montant de la retraite est réalisé à partir de l’ensemble de la rémunération, heures supplémentaires incluses, étant assujetties aux cotisations sociales, elles sont prises en compte. Reste à savoir si l’Etat compensera ces cotisations auprès des caisses de retraite comme il l’avait déjà fait lorsque les heures supplémentaires ont donné lieu à des réductions de charges patronales.

Sinon, «  certains routiers pourraient perdre très gros en pension CFA et Retraite » prévient Patrice Clos.

 

3 Responses

  1. Cela ne dérange pas Mr CLOS d’obliger depuis 21 ans et 5 mois, de cotiser au FONGECFA , les salariés non susceptibles de bénéficier du CFA et ce en violation totale du protocole d’accord du 29 novembre 1996 où il est stipulé : Seront soumis à la cotisation les salariés susceptibles de bénéficier de la mesure, âgé de 64 ans ,jamais éligible au CFA , pas à la retraite on m’oblige à cotiser depuis l’origine, juillet 97, à ce dispositif discriminatoire, de plus MR CLOS a exigé le maintien des potentielles carrières longues au sens de la cnav ( 60 ans) dans le CFA jusqu’à l’âge de 62 ans, leur octroyant pour un coût exorbitant 2 années d’allocations supplémentaires 2 années de points supplémentaires et à compter de 2019 + 10% pendant 1 ans sur la dite complémentaire. Au passage le fait que la majorité des routiers doivent cotiser à hauteur de 50% pour les points ARRCO contre 40% pour les salariés des autres branches , ne le dérange nullement. Pour le calcul du CFA c’est le salaire brut qui est pris en compte.

  2. Par rapport aux heures supplémentaires défiscalisées ça ne sera pas bon pour les routiers. Actuellement les heures supplémentaires sont dans le salaire brut. Vu la défiscalisées des heures supplémentaires le salaires brut sera plus bas donc la retraite et le CFA seront touchés. Merci macron

  3. Bonjour, M Clos nous dit de faire attention aux retraites et à la CFA vis-à-vis des heures défiscalisé, mais est-ce que M Clos est au courant qu’un chauffeur routier à un salaire d’environ 10 euros 20 de l’heure – la priorité des routiers aux jours d’aujourd’hui c’est de nourrir sa famille et de finir le mois.
    A la place de penser au CFA et à sa retraite il ferai mieux de penser à gagner plus en travaillant moins et non pas l’inverse

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