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La FNTR prévient des conséquences de la flambée des coûts de l’énergie

« Si le gazole a augmenté de 30% en un an, le gaz a quant à lui fait un bond de +400% sur la même période » prévient la FNTR dans un communiqué. La fédération va plus loin se posant la question qui va payer la transition énergétique ?

Pour la fédération, la seule option pour les transporteurs utilisant le gaz pour leur parc camions : « laisser les camions au gaz au garage sous peine de travailler littéralement à perte ». « Si l’activité a donc globalement repris, les coûts de production deviennent insupportables pour les entreprises. Mais au-delà, c’est aussi toute la stratégie de transition énergétique du secteur qui est remise en cause puisqu’aucune énergie alternative n’est assez mature aujourd’hui pour pallier l’utilisation du gaz » ajoute-t-elle.

La FNTR estime que la profession est inquiète. « Si les professionnels bénéficient d’un système de répercussion en pied de facture des variations des coûts du gazole et du gaz, cette disposition reste avant tout contractuelle et n’est en rien automatique ».

A cela s’ajoutent une inflation généralisée des coûts de production ainsi que d’autres problématiques comme l’allongement des délais de livraison et un manque de conducteurs.

« L’inquiétude grandit et alors que l’activité est là, elle n’en est pas rentable pour autant » conclut la fédération. La dernière étude publiée de la Banque de France pour la FNTR montre clairement que la rentabilité moyenne des entreprises de transport est inférieure à celle des entreprises de services en France et, par voie de conséquence, que les défaillances dans le secteur sont plus nombreuses.

La FNTR pose un autre problème : qui paie la facture de la transition énergétique ?

« Le secteur ne pourra pas faire face seul à l’augmentation de ses coûts sans mettre à mal sa capacité même à répondre à la demande. Du donneur d’ordres au consommateur en passant par le Gouvernement, c’est bien l’ensemble des acteurs qui devront prendre leur part sous peine de fragiliser l’ensemble de notre économie. C’est notamment le cas pour atteindre les objectifs fixés au niveau national et européen en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour le moment, aucune énergie autre que le gazole n’est viable à ce niveau de prix du transport. »

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