Au 8ème jour de grève des routiers, le Brésil est privé d’approvisionnements en carburant et en denrées. Les produits frais viennent à manquer dans les magasins. Près de 600 barrages routiers en place bloquent une grande partie de l’économie de tout le pays.
Pour palier la pénurie de carburants, les stations-services étant toutes à sec, les autorités ont du escorter des camions citernes jusqu’ici bloqués par les grévistes. Le président brésilien, Michel Temer, a décidé l’emploi des forces de sécurité, y compris l’armée, pour débloquer les routes. Il a autorisé samedi par décret la saisie de véhicules et de marchandises privées “nécessaires au transport de marchandises jugées essentielles par les autorités”.
Situation toujours critique dans au moins 14 aéroports en manque de kérosène. Celui de Brasilia a reçu des premiers camions-citernes en cinq jours samedi après-midi, mais des vols ont déjà été annulés dimanche.
L’industrie automobile est totalement à l’arrêt depuis vendredi en raison des problèmes d’approvisionnement. « Les chaînes de montages de l’ensemble des usines de fabrication de véhicules du Brésil sont à l’arrêt. La grève des routiers affectera nos résultats de façon significative, y compris pour l’exportation », avertit l’Association nationale des fabricants de véhicules à moteur.
Une mesure qui risque d’embraser le conflit lancé par les conducteurs routiers aidés par leur patron : le gouvernement a décidé d’appliquer des amendes de plus de 25 000 euros par jour de grève à l’encontre des entreprises de transport.
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