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La parité de coût de possession entre un thermique et un électrique pas avant 2025-2035

Selon un rapport publié par l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen), la parité de coût de possession entre un camion thermique et un électrique sera atteinte entre 2025 et 2035. « Si la voiture électrique va s’imposer pour les véhicules légers à horizon 2040, les solutions restent plus ouvertes pour les véhicules lourds » indique le rapport.

Pour les poids lourds, la parité de coût de possession entre un thermique et un électrique sera atteinte «entre 2025 et 2035, suivant l’autonomie visée et la capacité de la batterie», estime l’Ifpen. « Sur ce segment, c’est la taille de la batterie qui est problématique, en raison de l’autonomie nécessaire selon le type d’usage. Enfin, en 2040, la solution PAC hydrogène présentera un impact environnemental intéressant mais son coût restera élevé » souligne encore l’Ifpen.

« Pour le transport de marchandises, nous allons sortir de la solution universelle carburant pétrolier pour aller vers un spectre de solutions en fonction des différents usages : l’hydrogène ou les biocarburants pour les besoins de forte autonomie, et l’électrique à batterie pour les transports moins contraints », précise Cyprien Ternel, chef de projet à Ifpen.

L’Ifpen aborde non seulement l’électrique mais aussi l’hydrogène. Cette nouvelle énergie, via la technologie de la pile à combustible, restera cependant «peu compétitif pour les véhicules légers» à horizon 2040, «en raison de coûts d’acquisition et opérationnels élevés».

Pour le transport de personnes, le bus électrique constitue «la solution la plus vertueuse sur le plan environnemental en 2020 comme en 2040, mais il reste actuellement plus cher que le bus à moteur thermique». Le bus à hydrogène, quant à lui, reste moins performant sur le plan environnemental que l’électrique, mais va gagner en compétitivité économique d’ici 2040. Le bioGNV, gaz produit à partir des déchets, «est un très bon candidat pour les bus».

Des objectifs européens difficilement atteignables

Avec l’interdiction des ventes des véhicules thermiques émettant des gaz à effet de serre en 2035, l’électrique et l’hybride rechargeable devraient rapidement s’imposer dans le parc automobile français. Toutefois, atteindre, en moins d’une décennie, les objectifs européens de baisse de 55 % des émissions de CO2 semble difficile. « D’après les résultats de l’étude, même dans le cas du scénario le plus favorable à la vente de véhicules électrifiés, les objectifs du Green Deal (-90 % d’émissions de CO2 du parc en 2050 par rapport à 1990) ne sont pas atteints » analyse Bertrand-Olivier Ducreux.

La technologie ne suffira pas, il faudra également changer nos comportements de mobilité et d’achat véhicule. En effet, l’étude montre qu’une évolution à la baisse de la demande de véhicules neufs, sans rupture dans les choix de modes de déplacement et sans optimisation de l’utilisation des véhicules, a peu d’impact sur la décarbonation du secteur automobile et transport routier.

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