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L’ACEA dénonce les sous-estimations de la commission européenne sur les surcoûts d’Euro VII

L’ACEA, l’association des constructeurs européens d’automobiles, a sollicité Frontier Economics, un cabinet de consultants fondé par des économistes pour chiffrer les surcoûts induit par le projet de norme Euro VII anti-pollution devant entrer en vigueur en 2027.  Si la Commission avait chiffré ces surcoûts au pire à 450€ pour les automobiles et utilitaires légers ou à 2800€ au plus pour les véhicules industriels, Frontier Economics donne une toute autre estimation.

Pour les automobiles et utilitaires, la fourchette irait de 1862€ pour les moteurs à essence à 2629€ pour les moteurs Diesel. L’écart est spectaculaire également pour les véhicules industriels : il est évalué à 11707€ H.T.

L’essentiel des écarts proviendraient des frais d’investissements et de développement ainsi que des composants et équipements eux-mêmes. Les dispositifs de capture des particules fines issues des freins auraient un impact financier non négligeable pour les automobiles, mais nettement moindres pour les véhicules industriels.

La même étude de Frontier Economics chiffre également les surcoûts induits, tels que les surconsommations des véhicules (+3.5% selon les auteurs). L’ACEA rappelle que la norme euro VI (aujourd’hui en étape E) fait partie des normes les plus restrictives au monde en matière d’émissions de polluants atmosphériques. L’association rappelle sa vision des enjeux pour maximiser les impacts environnementaux positifs : inciter au renouvellement des parcs anciens en euro VI et/ou poursuivre le développement de l’électrification.

Frontier Economics rapporte certains propos d’experts qui anticipent un surcoût pour les véhicules électriques à batteries de l’ordre de 178€ H.T pour les véhicules légers et de 750€ pour les véhicules industriels du fait des développements à faire pour le suivi de l’état des batteries.

On peut, en tant qu’observateur, se poser des questions sur la pertinence d’une norme devant arriver théoriquement dès 2027 (avec tous les frais de développement et d’homologation associés) pour s’éteindre avec le bannissement des moteurs thermiques. A moins que cette norme Euro VII soit une ruse politique de la Commission européenne pour décourager l’industrie à poursuivre dans la voie des moteurs thermiques, conduisant de fait les constructeurs vers la seule et unique voie de l’électrification. Une position ardemment défendue par certaines « ONG » à Bruxelles ayant visiblement trouvé oreilles attentives tant à la Commission qu’auprès du Parlement européen. Par ce stratagème, les « méchants » seraient, une fois de plus, les constructeurs (air connu) qui cesseraient de produire des motorisations thermiques avant le terme imposé par les institutions européennes.

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