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Le bilan d’une semaine de trafic transmanche après-Brexit

Il y a un peu plus d’une semaine, le 1er janvier, le Brexit entrait réellement en vigueur. Le trafic poids lourds s’est déroulé sans grande affluence après l’épisode des fêtes durant lequel des milliers de routiers sont restés bloqués. Il devrait reprendre à la mi-janvier. Il est donc encore trop tôt pour tirer un premier bilan.

Les professionnels qui craignaient les nouvelles formalités douanières estiment à 50% le trafic transmanche de marchandises. Deux raisons : le stockage important avant le Brexit et le confinement. Les premiers mercredis et jeudis de l’année, jours de la semaine habituellement saturés en camions ont été plutôt calmes.

Selon Getlink qui gère le Tunnel sous la Manche, « les entreprises de transport se sont préparées avec efficacité depuis plusieurs mois. Et pratiquement aucun camion n’est arrivé pour embarquer sans que les formalités aient préalablement été bien effectuées. » Ce qui ne serait pas le cas du côté britannique, selon nos informations. De nombreuses entreprises n’ayant pas préparé les documents à temps, obligeant les conducteurs à attendre en amont.

Eurotunnel a lancé un nouveau service destiné à ses clients transporteurs dans le cadre du Brexit. Son nom : EurotunnelBorder Pass. Il permet de faire circuler les informations nécessaires au passage de la marchandise, du transporteur à Eurotunnel puis d’Eurotunnel aux autorités des deux pays, de façon sécurisée et dématérialisée, sans que le chauffeur ait besoin de descendre du camion en passant la frontière, ni même de présenter de document en arrivant sur place.

Eurotunnel Border Pass est un portefeuille virtuel, créé et sécurisé par Eurotunnel, dans lequel le client transporteur de marchandises sauvegarde l’ensemble des informations nécessaires pour que son camion passe la frontière : les références douanières des marchandises contenues dans le camion, celles relatives aux produits sanitaires ou phytosanitaires, que ce soit pour les administrations françaises ou britanniques, ainsi que les références du camion (plaque d’immatriculation).

Mais les premières semaines devraient bien se dérouler dans le sens Grande-Bretagne-France, les douanes britanniques ont prévu une période de transition jusqu’au 1er avril, notamment pour le transport d’animaux vivants, de produits d’origine animale et de certains produits végétaux. Les formalités administratives doivent être effectuées, mais les contrôles des produits à la frontière ne seront mis en œuvre qu’à l’issue de la période de transition. Les autorités françaises n’ont permis aucune parenthèse.

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