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Le fondateur d’OTTO (camion autonome) attaqué en justice par son ex-employeur Google

Le département américain de la Justice vient d’engager des poursuites pénales à l’encontre d’un ancien ingénieur de Google, Anthony Levandowski. Google l’accuse d’avoir volé des secrets industriels pour lancer son projet de camion autonome Otto, société créée en 2016 puis rachetée l’an dernier par Uber.

Anthony Levandowski, 33 ans, pourtant l’un des pionniers de la technologie des voitures autonomes, est aujourd’hui à la une des journaux pour une toute autre affaire. Il est accusé d’avoir dérobé des données fin 2015 et début 2016, alors qu’il travaillait pour Waymo, la filiale de voitures autonomes d’Alphabet, la maison mère de Google. Il avait quitté Waymo début 2016 pour créer sa propre société de camion autonome : Otto. Six mois plus tard seulement, elle était rachetée par Uber.

Selon divers médias, dont CNBC, l’acte d’accusation alléguerait que M. Levandowski avait téléchargé des milliers de fichiers du prédécesseur de Waymo, Project Chauffeur, avant de fonder Otto. Les fichiers incluraient prétendument des “informations techniques critiques sur le matériel utilisé sur les véhicules autonomes de Project Chauffeur”, et que Levandowski avait transféré les fichiers sur son ordinateur portable personnel.

Les problèmes juridiques de Levandowski ont commencé en 2017, lorsqu’un recours en justice avait été intenté contre Google par la société, alléguant qu’il avait obtenu des secrets commerciaux liés à la technologie autonome avant de démissionner pour fonder Otto, puis utilisé ces données dans le cadre des efforts de recherche et développement de sa nouvelle société.

Dans son action en justice contre Levandowski en 2017, Waymo affirmait que les dessins de capteurs lidar 3D conçus pour le projet de voiture autonome d’Uber révélaient une «ressemblance frappante» avec les propres conceptions de Waymo. Selon CNBC, le procès a également allégué que Levandowski avait «déployé des efforts extraordinaires pour attaquer le serveur de design de Waymo, puis dissimuler ses activités», après avoir téléchargé plus de 14 000 fichiers confidentiels et propriétaires avant de démissionner.

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