Elisabeth Borne, la ministre des transports, enchaîne les annonces ou les silences qui ne réjouissent guère la profession du transport routier. La dernière en date mardi au Sénat : le gouvernement va lancer prochainement un « plan de sauvegarde des routes nationales » visant à rénover d’urgence les chaussées et les ouvrages d’art. Reste à savoir qui va payer ? Le patronat craint que le camion soit une nouvelle fois la vache à lait.
« Les organisations patronales du transport routier ont clairement annoncé les lignes rouges à ne pas franchir et leur opposition à toute taxation supplémentaire du poids lourd » a prévenu sur son compte twitter Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE.
Le plan annoncé prévoit de dépenser 1 milliard d’euros par an pour l’entretien et la modernisation des routes, contre 800 millions cette année. Il comportera « des objectifs quantitatifs d’amélioration du réseau routier », fixés tous les cinq ans à partir de 2022, a précisé devant les sénateurs la ministre des Transports.
Elisabeth Borne s’engage à présenter La loi d’orientation sur les mobilités (LOM) « avant l’été […] et proposera une stratégie d’ensemble ainsi qu’une programmation sincère de nos infrastructures sur les deux prochaines décennies ».
Et la ministre annonce d’ores et déjà confirmant la crainte de la profession : « Cette programmation devra s’appuyer sur des ressources financières solides et pérennes, en privilégiant, chaque fois que c’est possible, le paiement par l’usager ou par le bénéficiaire final des projets ». Ce que redoutent les organisations patronales du transport routier.
(avec dépêche AFP)
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